Bienvenue dans mon Univers

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GRAND-MERE

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 GRAND-MERE

 

 

Tu es partie depuis si longtemps,

 

Et pourtant ………..

 

Mon chagrin multiplie les ans.

 

Eclairant ma mémoire, le ciel de ton regard,

Charmait la galaxie en  congédiant  les nuits.

 

 

Presque sexagénaire, tu fus mon père, ma mère,

M’habillant de sourires pour me taire tes galères,

Vivre l’instant présent pour semer  l’insouciance,

Remparts de  rituels pour nourrir ma confiance,

 

Et pourtant ……

 

Une partie de moi-même demeure tout près de toi,

Je reste cette enfant qui ne grandira pas.

 

 

 

Chaque jour pour l’école  tu te levais poltron,

Pour tresser mes cheveux,  empeser mes jupons,

Me vois-tu de là-haut toujours bien repassée,

Célébrant par le fer un peu d’hérédité ?

 

 

 

Cette pierre muette où s’est inscrit ton nom,

Enterrait ton histoire et les générations,

De paroisses en  registres  j’ai remonté le temps,

Pour te dire tout bas qui tu étais vraiment.

 

 

Emigrant Savoyard ton grand-père Louis,

Epousera à Lyon une fille du midi,

Héritant de ta mère deux perles de l’océan,

Je lis ton atavisme rédigé en Allemand.

 

 

Ton désir de voyages et de pays lointains,

Me raconte au présent l’histoire de tous les tiens,

Ils épousaient les cimes ou fréquentaient la mer,

Et d’Europe en Afrique ils cultivèrent la terre.

 

 

L’épopée de tes jours, randonnée sédentaire,

Je chausserai pour toi les bottes de Gulliver,

Ta rigueur et ton goût  pour l’ordre établi,

Seront les maitres-mots de mon chemin de vie.

 

 

Pain dur de la semaine et nous voilà parties,

 Pour la place  Bellecour,  pèlerinage du  jeudi,

Cheminer en charrette en caressant l’ânon,

Nourrir  de compassion bataillon de pigeons.

 

 

Puis…. Pour se  réchauffer les jours  froids de l’hiver,

Brioches aux Pralines et chocolats fumants,

Nous influaient l’élan pour une semaine entière,

Efficient placébo de tout médicament.

 

 

Toi qui travaillait dur et vivait chichement,

Tu te privais souvent pour mes bonheurs  d’enfant,

Entends-tu de mon cœur s’envoler les mercis,

Elevant  des remparts  t’abritant de l’oubli.

 

 

Parfois j’entends ta voix qui dit :

« Ne pleure pas, je ne suis plus qu’un souffle mais je veille sur toi »

 

 

Martine

 

 

 



18/07/2017
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