Bienvenue dans mon Univers

Bienvenue dans mon Univers

HOMMAGE AUX INDIENS D AMERIQUE

 

Le ciel est notre père et la terre notre mère,

 

Montagnes et collines, colonnes de nos corps,

 

Les ruisseaux nos artères ou coule notre sang.

 

Dans le cercle de vie qui nous baptisa frères,

 

Sont nées bien des Tribus aux multiples penchants,

 

Mais langage des signes, savoir originel,

 

Potlatch et Chinook célèbrent leurs grandeurs.

 

 

 

USEN nous a crée, il nous a tout donné,

 

De la terre, le soleil, du Kamass, des bisons,

 

Nous débitions des cèdres pour construire nos maisons,

 

Où nos mâts totémiques tutoyaient l'horizon.

 

Nous creusions, décorions  de grandes embarcations,

 

Pour remonter les fleuves et pêcher le saumon.

 

 

 

Nous vivions isolés de toute humanité,

 

Du détroit de Behring à l'Isthme de Panama,

 

Les immenses espaces nourrissaient par milliers,

 

Pueblos et  Comanches dans la paix et sans loi.

 

 

 

Pour certains de mes frères, une vie sédentaire,

 

Fidèles en toute chose à l'esprit de leur mère,

 

Les chasses estivales en direction des plaines,

 

Tandis que Pénélopes tissent  toute la laine.

 

Puis le retour chez eux pour récolter l'hiver.

 

 

 

D'autres frères, nomades, conduisent  les troupeaux,

 

Ils dressent leurs tipis et échangent des peaux.

 

Cavaliers émérites ils traversent le temps,

 

Pour siéger au conseil des Sages ascendants.

 

 

 

Dans le murmure de l'eau est la voix de mon père,

 

Elle porte nos canoës et nourrit nos enfants,

 

Elle me dit le respect pour toutes créations,

 

Elle dicte ma conduite, définit ma mission.

 

 

 

La terre n'est pas à moi, elle ne m'appartient pas,

 

Peut-on vendre le ciel  chaleur de l'atmosphère,

 

Le ressac des vagues ou la brume légère.

 

Et comment acheter la mélodie  du vent,

 

Qui frôle en chantant surface de l'étang,

 

Ou  l'air ce bien précieux que tous partageons,

 

L'arbre, la bête et l'homme alors que nous naissons.

 

 

 

 Moi et lui l'homme blanc.....

 

Puis il a navigué  sur le grand océan,

 

Pour découvrir mon peuple, un autre continent,

 

Nos îles enchanteresses et ses gentils sauvages,

 

Attirent caravelles, voyageurs sans bagage.

 

 

 

D'eux, nous  sommes  curieux, amicaux et serviables,

 

Nous offrons poteries, couvertures et retables.

 

 

 

Mosaïque de langues et de populations,

 

Ciel et Terre, nos parents, étaient notre  nation,

 

Nous voulions conserver notre mode de vie,

 

Avant- garde du monde nous étions les premiers,

 

Mais de cet univers, ils voulurent nous gommer.

 

 

 

A leurs yeux nous ne sommes qu'un peuple de barbares :  

 

« De tous ces misérables, il faut sauver les âmes,

 

De dense obscurité faire naître la lumière,

 

Effacer litanies, chants sacrés de leurs pères,

 

Bafouer leurs idoles, louer le Dieu vivant,

 

Réduire  leur histoire au simple  temps présent »

 

 Alors.... 

 

Ils raptent nos enfants  pour les scolariser,

 

Par la force, peu à peu, les détribaliser,

 

De leur identité  gratter l'impureté.

 

Pour la première fois on coupe leurs cheveux,

 

Vêtus d'un uniforme ils offensent leurs dieux,

 

Soumis à la doctrine, rejet de leur passé,

 

Dotés d'un nouveau nom  leur faire tout oublier.

 

 

 

Sous couvert de la foi  propagent l'esclavage,

 

Moquant notre  innocence nous réduisent au servage,

 

Nous enseignant l'alcool, porteurs d'épidémies,

 

Récitant «  Notre Père » ils déciment la vie.

 

 

 

Créant moult comptoirs qu'ils « disent » administrer,

 

De la traite des fourrures ils voudront s'emparer,

 

En bloquant  l'Outaouais, mes frères les Iroquois,

 

Réserveront castors aux seuls « coureurs des bois »

 

 

 

Légifèrent, convertissent, punissent rébellion,

 

« La Land Ordinance » agite ses démons,

 

Coupe l'Ouest en damier pour mieux l'or exploiter,

 

Encadre de nos terres les appropriations.

 

Noyés dans la poussière des tirs à munitions,

 

Quelques volées de flèches pour unique bastion,

 

Protégeant notre mère vaillamment nous luttons.

 

 

 

Mon peuple est  déplacé, déporté, exilé,

 

Sur les pas de l'exode s'allongent nos ainés,

 

En repoussant sans cesse frontières de l'omission,

 

Sur la piste des larmes ils graveront mon nom.

 

 

 

Les conflits qui opposent les puissances d'Europe,

 

Vers nous, le Nouveau Monde, s'étendent  et puis galopent.

 

Les zones d'influence colorées de drapeaux,

 

Placent nos existences entre enclume et marteau,

 

Semant  parmi les miens  fratricides et chaos.

 

 

 

Dans  cette guerre civile où nous sommes étrangers,

 

Un quart de notre peuple sera exterminé,

 

Devant les revenants des camps de réfugiés,

 

Où Nordistes et sudistes sont toujours divisés,

 

Ne s'étendent que ruines et pays dévasté.

 

 

 

Pourtant les Cinq Tribus dites « civilisées »

 

Rassemblent le bétail et plantent des vergers,

 

Exigeant  des traités et quelques annuités,

 

Elles  ouvrent des écoles pour tout recommencer.

 

 

 

Mais bien d'autres batailles devront être menées,

 

Par le Cheval de Fer  et de nouveau spoliés,

 

Hypothéquant nos terres pour financer ses lignes,

 

« La Katy » les spécule  entérinant les crimes.

 

 

 

Ce tout nouveau trafic perturbe les migrations.

 

Pour le gain, le profit ou l'alimentation,

 

C'est un massacre en masse des troupeaux de bisons,

 

Qui multiplie les lunes de nos lamentations.

 

 

 

Désespoir et colère devant la destruction,

 

Des bêtes nos âmes si pures, de notre religion,

 

Menacés dans l'essence même de l'existence,

 

Comment demeurer calmes  et maîtres de nos sens.

 

 

 

Nous n'aurons d'autre choix que nous assimiler,

 

Prisonniers des réserves où nous seront parqués,

 

Nous signons des accords qu'ils violent impunément,

 

En foulant à nos pieds  décrets et règlements.

 

 

 

De chagrin, de tristesse, mes frères s'endormiront,

 

Privés de liberté et du chant des saisons.

 

Nous étions multitude, réduite à quelques ombres,

 

Hantant Pères Pèlerins pleurant sur les décombres.

 

 

 

Dans le murmure de l'eau est la voix de mon père :

 

« Les cendres de nos ancêtres  sont foulées par nos pieds,

 

Toutes les choses entre elles ici-bas sont reliées,

 

L'homme n'a pas tissé la toile de la terre,

 

Il bâtit de son fil un travail délétère,

 

Relève-toi mon fils, écris notre passé,

 

Conjugue les présents pour mon éternité »

 

 

 

Dans le murmure de l'eau j'ai entendu ta voix,

 

 Dors  du sommeil du juste  Père ne vois-tu pas,

 

Ce  chef  Lakota, hautain, le bras tendu,

 

Désigne dans le geste nos terres redevenues,

 

Et  sculpte dans la roche le chemin parcouru.

 

 

 

Pléiade d'étendards vénère ton mémorial,

 

Respectant  les Black Hills et nos cérémonials.

 

Nos chants, notre culture honorent  les Anciens,

 

Pacifistes guerriers, Immortels  Indiens,

 

Unis sous la bannière du peuple Américain.

 

 

Martine

 

Le 02/03/2014

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



02/03/2014
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