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LES SUBSISTANCES - LYON

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Les premières traces d’occupation du site remontent au IIème siècle après Jésus-Christ  (atelier de verrier et carrière gauloise de granit rose), ce sont surtout les quatre derniers siècles qui ont laissé ici leurs marques.

Depuis le XVIIème siècle, les Subsistances ont connu trois grandes affectations.

D’abord couvent (bâtiments en ocre rose), puis caserne militaire (bâtiments en ocre jaune), le site se transforme ensuite en lieu culturel à partir de 2000.

Il associe aujourd’hui un laboratoire de création artistique dédié au théâtre, à la danse et au cirque contemporain ainsi que l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon.

En 1640, les Visitandines, sœurs de l’ordre de la Visitation, acquièrent le terrain et font construire un petit cloître, ainsi qu’une église le long des grilles qui séparent aujourd’hui le site des quais.

L’ensemble forme le couvent "Sainte-Marie des Chaînes".

 

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Ainsi baptisé parce qu'en amont de la Saône, la nuit, les douaniers tendaient des chaînes au travers de la rivière afin d'empêcher les navires contrebandiers d'accéder à Lyon.

 

La location des vastes terrains alentours ainsi que la production des vignes et des vergers qui entouraient le cloître permettaient aux sœurs une vie confortable.

 

C'etait un couvent prospère, qui comptait jusqu’à 70 personnes, dont une majorité de jeunes filles de familles aisées.

 

A partir de 1700, le couvent connaît des difficultés financières.

 

Les jeunes filles de bonne famille continuent pourtant d’affluer et devant le manque de place, la mère supérieure, Sœur Sépharique d’Honoraty, décide de faire construire un couvent plus important.

 

Un claustral aux voûtes ogivales avec des logements à l'étage, seul bâtiment religieux qui existe encore aujourd'hui.

La légende veut qu'avant le début du chantier, elle ait déclaré ceci : “pour rédimer nos dépenses, nous nous passerons d'architecte. Je ferai les plans moi-même, et que le Bon Dieu nous patafiole si nous n'y arrivons point

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Ce nouveau bâtiment s'écroule rapidement puis est reconstruit à grands frais.

Au final, un quart du projet est réalisé, lorsque le couvent est déclaré propriété nationale en 1789.

En 1791, les nonnes, chassées par la Révolution et l’arrivée de la guillotine à Lyon, quittent définitivement le site.

En 1807, il est mis à la disposition de l'armée pour l'habillement, le campement et la pharmacie d'Afrique, puis bientôt pour le stockage des vivres, afin d'alimenter les militaires des nombreux forts de la région.

Le site est alors utilisé comme lieu de stockage et de campement pour les militaires des nombreux forts environnants. 

De 1840 à 1991, on y fabriquera surtout de la farine et du pain, mais on y conditionnera aussi du café, du tabac et du vin.

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En 1840, l’armée construit le grand carré que l’on appellera la Manutention Sainte-Marie des Chaînes.

A partir de 1870, les 1300 m2 de la cour centrale sont protégés par une verrière métallique inspirée par l’École Eiffel.

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Un premier moulin à blé est construit en 1853 sur le lieu de l’actuelle chaufferie.

Un deuxième moulin est bâti en 1870 puis enfin un dernier en 1890.

Une boulangerie contenant six grands fours à charbon est construite dans l’une des ailes de la Manutention, complétant ainsi la chaîne de production.

Le site assure alors une fabrication de pain et le conditionnement de rations alimentaires de façon quasi industrielle.

Ces denrées alimenteront les bastions environnants en temps de paix et les fronts pendant les grandes guerres.

La Manutention est rebaptisée Subsistances Militaires en 1941.

La torréfaction cesse en 1960, la mouture du blé en 1964 et le stockage du vin en 1970.

Les trois derniers fours feront du pain jusqu'en 1995.

L’Etat donne les bâtiments à la Ville de Lyon en 1995.

Les subsistances, pôles artistique : Un pôle de résidence et de production artistique aux arts vivants (danse, théâtre, cirque).

Un outil souple qui s'adapte à l'échelle des artistes, et à leur temps de travail. Janvier 2001. 

Inauguration du site rénové par l’architecte Denis Eyraud.

Septembre 2005 :

2ème tranche de rénovation sous l'impulsion de Gérard Collomb. Mars 2007 implantation de l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon au sein du carré de la Manutention. Le site propose aux artistes des ateliers, des plateaux de travail, des salles d'expositions et de spectacle vivant, des espaces de réunion, des possibilités d'hébergement et un restaurant.

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Conçues comme un lieu d'expérimentation, de réflexion et de fabrication, les Subsistances entendent devenir un laboratoire résolument ouvert à toutes les formes, disciplines et méthodes de la création artistique, privilégiant les projets aux produits achevés, des questionnements aux affirmations.

Les Subsistances se présentent comme un chantier permanent, défendant les grandes lignes suivantes.

Un espace propice à la conception, la fabrication et la diffusion.  Entre un public diversifié et des propositions artistiques.

Un lieu d'échanges entre créations régionales, créations nationales et créations internationales. Les formes d'accompagnement et de soutien que Les Subsistances peuvent apporter aux artistes dans le cadre de la réalisation de leurs projets sont multiples, allant de l'accueil à la coproduction, en passant par la résidence...

Un lieu de projets artistiques empreints d'originalité, d’audace et de pertinence. Un véritable laboratoire résolument ouvert à toutes les disciplines de la création contemporaine, privilégiant la recherche et l'expérimentation, contribuant au décloisonnement et à la convergence entre les différentes pratiques artistiques. Une passerelle entre la création " en émergence " et les institutions chargées de la diffusion de productions confirmées.

Une large plate-forme favorisant la réflexion et la formation dans le domaine de l'art, de la communication et de la culture au sens plus large. Un lieu d'accueil et de rencontres facilitant la confrontation.

 

Source : Le Lyon des Gones

 

 

Historique

Les Subsistances sont un lieu patrimonial à l’histoire riche. Si les premières traces d’occupation remontent au IIe siècle après Jésus-Christ, ce sont surtout les quatre derniers siècles qui ont laissé ici leurs marques. Depuis le XVIIe siècle, les Subsistances ont connu trois grandes affectations : d’abord couvent, puis caserne militaire, le site se transforme ensuite en lieu culturel à partir de 2000.

De l’antiquité gallo-romaine…

Zone artisanale de potiers, verriers et bronziers.

… au XVIIe : Le couvent Sainte-Marie-des-ChaÎnes…

1640 Construction du couvent Sainte-Marie-des-Chaînes pour l’ordre de la Visitation, fondé par Saint-François de Sales. La première messe est célébrée le 29 septembre par une dizaine de sœurs.
1689 Décès de Louise Catherine Verrat, supérieure du couvent. Son action a été particulièrement déterminante pour le dynamisme et la puissance qu’acquiert la congrégation.
1700 Le couvent connaît des difficultés financières. Sœur Séraphique d’Honoraty entreprend de grands travaux d’agrandissement : un nouveau bâtiment presque achevé s’effondre ; elle recommence un nouveau claustral, inachevé, qui est le seul bâtiment conservé aujourd’hui.
1712 Inondation du quai ; la nouvelle bâtisse, élevée et éloignée de la Saône est d’un grand secours aux sœurs.
1731 Une terrasse et un nouvel étage avec douze cellules sont édifiés dans le claustral.
1790 Pendant la révolution française, les Visitandines se réfugient à Annecy, dans leur maison mère du Duché de Savoie. L’église est démolie à ce moment là.

… au XIXe: Les Subsistances militaires…

1807 Le couvent est mis à la disposition du ministère de la Guerre.
1840 Construction de la Manutention de Sainte-Marie-des-Chaînes.
1841 L’ensemble prend le nom de Manutention militaire.
1853 Construction d’un premier moulin à grain.
1870 La cour centrale est protégée par une verrière métallique.
1885 Construction de deux autres moulins à grains.
1914 Jusqu’à 18 fours produisent du pain pendant la 1ère guerre mondiale.
1941 Le site est rebaptisé Subsistances militaires.
1960 Les fonctions de conditionnement et de transformation (café, vins, pain…) disparaissent au profit d’une multiplication de produits.
1991 L’armée quitte les lieux.
1996 La ville de Lyon détient l’usufruit et la nue-propriété du site.
1998 La ville de Lyon consacre le site à l’activité artistique et culturelle.

… à aujourd’hui : LE LABORATOIRE DE CRÉATION ARTISTIQUE

2000 Paul Grémeret préfigure le projet et décède dans le cadre de ses fonctions. Klaus Hersche lui succède.
2001 Inauguration du site rénové (les rez-de-chaussées, le clos et le couvert) par l’architecte Denis Eyraud.
2003 Guy Walter et Cathy Bouvard reprennent la direction des Subsistances et créent le Laboratoire international de création artistique.
2005 Deuxième tranche de rénovation (l’ensemble des bâtiments) sous l’impulsion de Gérard Collomb. Les travaux sont dirigés par les architectes Michel Lassagne et William Vassal.
2007 Implantation de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon.



22/09/2015
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