Bienvenue dans mon Univers

Bienvenue dans mon Univers

VOYAGEURS DE L'EXIL

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Depuis la nuit des temps, époque millénaire,

Les hommes et leurs idées firent le tour de la terre,

La soif d’aventure gonflait mâts et voilures,

Emportant négociants  vers moult encablures.

 

Se résumant pourtant à quelques téméraires,

Ces vagues migratoires bien faibles en numéraire,

Epargnaient notre Europe des grandes invasions,

Préservant notre Histoire et  Civilisation.

 

C’était l’âge des rires et des premiers émois,

Celui des cheveux blancs, du repos, de la trêve,

Au sein de leur Nation, protégés par leur foi,

Ambition et désirs avaient force de loi.

 

Mais l’histoire évolue et bien peu la raison,

Les guerres de religion et l’urbanisation,

Explosent  la planète pour épandre l’exode,

Rebaptisant l’Eden des lettres d’antipodes.

 

En famille ou bien seul, armée de réfugiés,

Sur leur sol déplacés ou plus loin exilés,

Ils fuient la vie nomade du camp des humiliés,

Vers l’avenir meilleur, la légitimité.

 

Au fil de leur périple ils allègent bagages,

Semant leurs souvenirs pour meilleur accostage,

Ils fuient mal gouvernance, chômage et puis misère,

Pour quitter leurs habits des damnés de la terre.

 

Il est bien fatigué mais il doit avancer,

Du haut de ses trois ans il ne peut que pleurer,

Comment se relever d’une enfance brisée,

Pour apprendre à écrire le mot Humanité.

 

Leurs  jours n’ont plus de nom, aujourd’hui ou demain,

A chaque pas s’éloignent  les yeux de leur chagrin.

 

Dans mon intégrité je ne peux pas rester,

Insensible à l’horreur et témoin du malheur.

 

Prend ma main  allez viens….

Blottir ton innocence au sein de mon giron,

Des châteaux de Gondar au Cap du Gabon,

Le rythme de leurs chants envoleront  tes maux,

La danse de leurs  pas t’offrira le repos.

 

Pour le pays de Pount  voguerons en felouque,

Epices, objets d’ébène marchanderons au souk,

 Et bercée par le Nil la déesse Satis,

Etanchera ta soif de mille chuchotis.

 

Prend ma main allez viens…

Les délires de Rio réchaufferont  ta peau,

La faim et puis le froid ne seront plus ton lot,

 Là-bas  tout est possible, là-bas le rêve est né,

La sagesse du Monde habite les  aînés.

Cet univers sans âge de Mésas érodés,

Enivrera nos yeux de songes et de beauté.

 

Prend ma main allez viens …

Nous prierons à Angkor pour demander la paix,

Que richesse des peuples soit honneur et respect,

De la porte de Jade, refuge du Géant,

Nous verrons se scinder la  Muraille du temps.

Tu seras Empereur et moi ton mandarin,

Je dirai la légende de fine soie d’Airain.

 

Prend ma main allez viens …

Le monde des couleurs de la Grande Barrière,

A réduit au silence leurs  propos délétères.

Ailleurs, bravant le vent sur l’Ile des Volcans,

Siègent encore des Tikis foulant le sable  blanc,

Allez viens… viens….

En retraite  contre eux dans  l’immobilité,

Tu uniras  confiance à la sérénité.

 

Prend ma main allez viens …

Dialoguer, réfléchir et poser des questions,

Chercher la vérité auprès du grand Platon,

Du haut de l’Acropole nos pensées fleuriront,

Embaumant  l’univers d’un parfum de raison.

 

Prend ma main allez viens …

Sur les pas de Signac, à l’abri des remparts,

Une baie de lumière commémore un martyr,

Arpentant les ruelles aux côtés des Bravades,

Tu oublieras ta peine pour mieux te divertir.

 

La Pointe de la Moutte, ce pur îlot marin,

Sera pour toi et moi la fin de ce chemin.

Nous avons effacé frontières et barbelés,

Déjà je ne sais plus de nous deux l’étranger,

De solidarité nous voici Messagers.

 

Martine

 

 

 

 

 



29/09/2015
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