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RUES DE LYON - LOUIS MAYNARD

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Histoires, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon

 

C'est en véritable amoureux de Lyon que Louis-Séraphin Maynard a parcouru inlassablement les rues, les quais et les traboules de la ville.

 

Esprit curieux et méthodique il a recherché dans ce dédale tout ce qui évoquait et symbolisait l'histoire locale, s'attardant avec délices aux raisons des "lieudits" et redécouvrant avec nostalgie les gloires oubliées.

 

S'il est une cité où il est enchanteur de se déplacer à pieds, ne serait-ce que par la mise en place somptueuse des fleuves et de collines, c'est bien Lyon dont le passé est, par ailleurs, si riche d'enseignements, que toute visite peut avoir le caractère d'une flânerie inspirée et d'une promenade éclairée.

 

A en juger par toutes les artères qui depuis la première édition de ce guide incomparable (1922) ont changé de nom, on imaginerait que Lyon n'aura jamais assez de rues pour célébrer ses grands hommes !

 

Louis Maynard sait faire revivre ceux-ci mais il s'attache également à nous montrer le détail architectural, imposte, galerie ou cartouche, qui mérite une halte et suggère une réflexion.

 

Mon commentaire :

 

Une  véritable source de connaissances et d'anecdotes qui "colorent" vos ballades dans Lyon,  cet ouvrage est également très utile à l'écriture de l'histoire de votre famille, pour situer les lieux  exacts de vie de vos ancêtres.

 

En effet, bien des rues ont été "rebaptisées" au fil du temps aussi la " Table alphabétique des noms anciens avec renvoi aux dénominations modernes "  guide vos pas.

 

Quelques exemples :

 

Rue de la Barre  ( IIe arr)

 

Cette rue, sur les anciens plans faisait partie de la rue Bourgchanin.

 

La rue de la Barre tire son nom d'un droit d'entrée , qu'on appelait  barrage, établi par lettres patentes du roi, en 1409 et qu'on percevait en cet endroit de la ville, pour l'entretien du pont du Rhône.

 

La perception en était indiquée par une barre qu'on ne levait qu'après l'acquittement des droits.

 

En mai 1793, la rue de la Barre fût le théâtre d'une véritable insurrection.

 

La cause ou du moins le prétexte fût un accaparement du beurre. On sut, plus tard, que cet approvisionnement était destiné à l'armée.

 

Mais, sur le moment, le peuple indigné se porta vers la foule vers la rue de la Barre, s'empara du beurre et le vendit dix sols la livre.

 

 

Place Bellecour ( IIe arr )

 

 Elle s'est appelée, selon les variations de la politique, Louis-le-Grand, de la Fédération, Bonaparte.

 

Elle mesure 306,50 m dans sa longueur, sa largeur moyenne est de 207 m et sa surface totale est de 62,862 m2.

 

On devait écrire Bellecourt ( Bella, curtis).  Le nom de Bella -curtis apparaît pour la première fois vers 1200 ; il désignait une vigne qui fût donnée, par Morel de Colonges, à l'archevêque de Lyon,  Renaud ( fils de Guy II , comte de Forez ) lequel la vendit en 1218, au prix de quarante livres fortes à Durand le péageur.

 

Cette vigne n'occupait qu'une portion de la  place actuelle et tout le tènement ainsi que les terrains jusqu'à la rue Sainte - Hélène portaient le nom de Pré ou plat (plaine ) d'Ainay.

 

Par la suite, le nom de Bellecourt s'est étendu à toute la partie du terrain située au nord de la rue du Peyrat ( laquelle sur tous les anciens plans, tendait de la Saône au Rhône, sur la façade sud de notre place.

 

Quelques auteurs donnent une autre version quant à l'origine du nom de notre place principale : ils le font venir de Bella curia.

 

C'est ainsi qu'on l'aurait désignée, depuis le II e siècle parce qu'il y aurait eut, sur cet emplacement, un tribunal appelé, comme tous les tribunaux romains, curia. La splendeur de l'édifice où la beauté du site aurait fait ajouter le qualificatif bella.

 

Al 'époque romaine, le confluent du Rhône et de la Saône était situé dans l'espace compris entre notre rue Grenette  et la place Bellecour et c'est seulement lorsqu'on eut exhaussé le sol de dix mètres que le confluent fût reporté vers Ainay.

 

Mais, au milieu de la place, il est resté longtemps une serve ou petit étang, vestige de l'ancien confluent.

 

En 1314, le Pré de Bellecour  appartenait à Henry de Varey bourgeois de Lyon.

Il passa ensuite à la famille  Le Viste.

 

C'est seulement  sous Louis XIII que l'acquisition du Pré de Bellecour  par le Consulat fut chose faite.

 

En 1653, l'adjonction de nouvelles parcelles permit de former une place régulière qui fut, dès cette époque, très fréquentée.

 

Les premières façades furent bâties de 1717 à 1725 par Robert de Cotte, beau-frère de Jules-Hardouin Mansart, auquel il succéda comme surintendant des bâtiments du roi.

 

Robert de Cotte eut comme collaborateur  Bertaud de la Vaure.

 

La statue de Louis XIV, par Desjardins, érigée au XVIIIe siècle décorait la place, dans l'espace libre, à droite et à gauche du cheval. 

 

Il y avait deux fontaines dont la vasque supérieure était supportée par des enfants.

 

Elle furent détruites en 1792 lorsqu'on renversa la statue de Louis XIV le 28 août.

 

Le maire, Nivière -Chol avait eu la précaution de faire transporter à l'Hôtel de Ville ( où ils sont encore, les bas-reliefs dus aux frères Coustou, qui représentent le Rhône et la Saône.

 

Lorsque Lyon fût prit par l'armée de la convention, un décret du 25 octobre 1793 ordonna "que les maisons dite de Bellecour - désormais place de la fédération- seraient de suite démolies  comme étant celles qui annoncent le plus de faste et qui offensent le plus la sévérité des moeurs  républicaines "  que le lendemain, toutes les maisons qui forment un côté de cette place seraient évacuées par leurs habitants.

 

Ce fut un nommé Tordeix, de Clermont-Ferrand, royaliste enragé jusqu'au 10 août  qui se fit donner le titre de directeur général des démolitions d'édifices fédéralistes et aristocratiques de Commune- affranchie.

 

Les grandes façades actuelles furent reconstruites dès 1800 ( ainsi que l'atteste la plaque commémorative du passage de Bonaparte à  Lyon, placée à l'angle des rues du Plat et de Bellecour ).

 

Ces façades ont un avant-corps central  de l'ordre dit colossal pratiqué à cette époque.

On raconte que ces façades n'étaient guère du goût de Napoléon  lequel devenu empereur et passant une revue à Bellecour, murmurait " Quelles casernes m'a t-on fait là ? "

 

En 1856  on édifia les deux pavillons qui servaient l'un de corps de garde et l'autre de café  " la Maison Dorée " établissement très fréquenté par les Lyonnais, qui, les soirs d'été en garnissaient les terrasses pour écouter les concerts donnés sous les marronniers.

 

C'est Place Bellecour qu'en 1562, le baron des Adrets installa son camp d'artillerie, et c'est pour faciliter les communications entre ce camp et ses troupes placées dans les parties nord de la ville, qu'il fit ouvrir la rue  Sainte Dominique.

 

Henri IV était venu à Lyon en 1595 "courir  la bague" sur la place Bellecour ( s'exercer à différents jeux d'adresse)

 

Rue Juiverie ( Ve arr)

 

L'histoire de cette rue  me touche particulièrement puisque c'est là que vécut ma grand-mère ( côté maternel) durant de très nombreuses années.

 

Cette rue a été longtemps  l' une des plus belles de la ville et le séjour des principaux négociants.

 

Elle doit son nom aux juifs qui, à une époque très reculée  y résidèrent. Ils avaient leur synagogue au-dessous de Fourvière.

 

Un arrêt du parlement  de Paris (1312)  nous apprend que la communauté des juifs s'appelait societas caponum , d'où serait venu le mot capon, usité dans le vieux langage pour capuchon, cape.

 

Les écrits de l'archevêque Agobard ( IXe siècle )  nous apprennent également que, de son temps, les juifs étaient si nombreux  dans la ville de Lyon qu'ils avaient, à la cour de l'empereur, un protecteur puissant portant le titre de maître des juifs de Lyon.

 

Ils nous révèlent encore que leur crédit était si grand que la marché avait été transporté du samedi à un autre jour de la semaine, pour que les  israélites puissent respecter leur jour du repos.

 

C'est dans la rue Juiverie que se donnèrent les tournois organisés en l'honneur de Charles VIII, avant et après l'expédition d' Italie.

 

On raconte que Michelet (1798/1874)  lorsqu'il venait à Lyon, ne pouvait s'arracher de cette rue qui l'attirait par ses vielles maisons :  

 

Hôtel Paterin  -  Maison des Bullioud - ( galerie  de Philibert de l'Orme.) - Maison des Duchamp de la Madeleine et des Servières- Grôlier - Maison des Dugas .....

 

J'ai écrit cette poésie pour honorer ma belle ville  :

 

 

https://www.mamalleauxtresors.com/lyon-ma-ville-1?token=817c2cf24ba8cfb38d0c24ed1701f4a0



13/02/2025
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