LIVRES
Lire c'est parfois un vrai moment de fête,
Lire c'est toujours voyager dans sa tête,
Lire c'est se vêtir d'un autre pour quelques heures,
Lire c'est aussi apprendre sans effort,
Lire c'est être fou, lire c'est être sage,
Lire c'est aussi créer de belles images,
Lire c'est effacer les semaines et les ans,
Lire c'est pour nous tous oublier le temps,
De la petite enfance au sommeil de nos yeux,
Les livres nous enchantent, ils ne sont jamais vieux !
Martine
SI ON ME TOUCHE JE N'EXISTE PLUS - DONNA WILLIAMS
Un des rares témoignages de la vie, du ressenti d'une personne autiste, au quotidien. Voir le monde par ses yeux. Approcher cette souffrance extrême que vivent toutes les personnes autistes.Au delà de la leçon de vie, c'est un outil de travail formidable pour qui accompagne des personnes autistes au quotidien.
Donna Williams nous donne des clefs pour entrouvrir ces "forteresses de l'étrange".
Vous ne verrez plus les personnes autistes de la même façon !
1493 - CHARLES C.MANN
Si 1491 dressait un état des lieux des cultures précolombiennes avant la découverte de l Amérique, le nouveau livre de Charles C. Mann a pour sujet ce que l on appelle scientifiquement " l échange colombien ", c est-à-dire l incroyable circulation de matières premières, de plantes et d animaux qui s est développé à partir de 1492 entre le Nouveau Monde et le reste de la planète.
Archéologues, scientifiques, botanistes, entomologistes, anthropologues, géographes, biologistes et historiens ont souligné au fil des recherches récentes combien cet " échange colombien " a profondément façonné le monde dans lequel nous vivons aujourd hui.
Ses conséquences ont été colossales sur les plans politique et humain avec la légalisation de l esclavage des Noirs et le commerce triangulaire, mais aussi biologique : certains animaux, plantes et micro-organismes sont transplantés aux Amériques, d autres les quittent pour le reste du monde, et ces changements écologiques ne sont pas sans conséquences.
On peut dire que Christophe Colomb ne découvre pas seulement le Nouveau Monde mais qu il crée aussi, à son insu, un monde nouveau.
C est cette histoire formidable que révèle Charles C. Mann, qui nous offre une relecture passionnante de ce moment-clé de l histoire de l humanité, sans réel équivalent, et qui a façonné le monde moderne.
20 LIVRES LUS PAR ESPRIT EN 2021
Parce que la pensée est toujours une aventure collective, le travail de lecture et de recension de livres est au cœur de la vie d'une revue. Voici vingt livres que nous avons lus et aimés en 2021. À travers eux, nous renouvelons notre pari du croisement des regards et des disciplines, du récit et de l'analyse, de la littérature et des sciences sociales, pour une meilleure compréhension du monde qui vient.
L’anti-démocratie au xxie siècle. Iran, Russie, Turquie d’Hamit BozarslanRecension de Denis Bauchard« Ce livre stimulant vient à son heure, au moment où la débâcle américaine en Afghanistan ne peut qu'affaiblir la démocratie et nourrir l'anti-occidentalisme viscéral des dirigeants de ces trois pays. » |
Hamnet de Maggie O’FarrellRecension de Sylvie Bressler« Maggie O’Farrell permet à une figure éclatante de femme, d’épouse et de mère de s’imposer, à la vie d’un enfant oublié de prendre enfin du sens et à un dramaturge mythique d’être perçu comme un homme ordinaire : un monde se forme peu à peu sur la vaste scène qu’est le roman. » |
L’unique réponse de Jean-Marc SourdillonRecension de Jean-Pierre Lemaire« Le dernier recueil de Jean-Marc Sourdillon poursuit l’itinéraire poétique engagé par l’auteur depuis 2008, avec Les Tourterelles. Intitulé L’Unique réponse, l’ouvrage se situe pourtant loin de toute forme de dogmatisme, et investit la thématique de la naissance, conçue comme l’acte de vivre porté à sa plus haute intensité. » |
Les enfants de la Clarée de Raphaël KraftRecension de Léo André« Journaliste, Raphaël Krafft s’intéresse particulièrement au sort des migrants, en France comme à l’étranger. Alerté par deux reportages sur une nouvelle voie de passage entre la France et l’Italie, le col de l’Échelle, il décide d’y enquêter à l’automne 2017. Il y fait la rencontre de personnages hauts en couleur, rhéteurs et surtout sauveteurs. » |
L’Empreinte de Pierre BergouniouxRecension d'Amaury Nauroy« L’Empreinte, s'ouvre et se clôt sur l’affirmation superlative de son appartenance à un lieu unique : « Je suis de Brive. » Tel qu’il se la représente, l’enclave gréseuse du Bas-Limousin n’a rien à voir avec l’idée que nous nous faisons, nous qui n’y sommes pas allés, des « plus mauvaises terres » de France. C’est, sous sa plume, une somptueuse caverne d’Ali Baba. » |
Les Murs Blancs de Léa et Hugo DomenachRecension de Jean-Louis Schlegel et Margaux Cassan« Léa et Hugo Domenach racontent ce qui se joua dans ce lieu où Emmanuel Mounier s’installa juste avant la guerre pour vivre en communauté avec les collaborateurs de la revue Esprit, et où Paul Ricœur vécut de 1958 jusqu’à sa mort en 2005. » |
Les maisons de la sagesse-traduire. Une nouvelle aventure de Barbara Cassin et Danièle WoznyRecension d'Anne Lafont« La forme libre et inattendue de ce livre est à la mesure de la liberté d’esprit de Barbara Cassin et de Danièle Wozny, qui partagent ce grand projet d’animer des maisons de la sagesse-traduire, sur le modèle de celles qui avaient été inventées dans le monde musulman médiéval, les bayt al-hikma. » |
Poussière dans le vent de Leonardo PaduraEntretien avec l'auteur par Nicolas Dutent« Alors que j'étais au Mexique, début 2020, je me promenais un après-midi avec mon épouse Lucía et l'écrivain cubain Francisco López Sacha. Nous avons entendu une chanson du groupe Kansas qui était diffusée dans un magasin et Sacha m'a dit : “Écoute, il est là le titre de ton roman : Dust in the Wind…“ c'est ce que nous sommes, de la poussière dans le vent, c'est l'histoire de notre génération » |
Politique de l’activisme. Essai sur les mouvements citoyens d’Albert OgienRecension de Benjamin Caraco« L’essai d’Albert Ogien a le mérite de relativiser les discours relatifs à la dépolitisation : il met en lumière le déplacement de la politique vers d’autres lieux, ses nouveaux registres d’actions et ses capacités de régénération. » |
Józef Czapski, itinéraires de vérité par Maria Delaperrière, Maciej Forycki et Pawel RodakRecension d'Antoine Marès« Les auteurs font paraître une série de monographies consacrées à Jozef Czapski et à ses “itinéraires de vérité“. L’ouvrage est l’occasion de redécouvrir le parcours de cet intellectuel polonais, à la fois peintre et écrivain, qui fut témoin des événements les plus marquants du xxe siècle. » |
Ils font vivre le journalisme en Russie! Portraits de journalistes indépendants sous la direction de Johann BihrBonnes feuilles de Johann Bihr« Quinze ans après l’assassinat d’Anna Politkovskaïa, et alors que la pression sur les médias atteint des sommets inégalés depuis la chute de l’Union soviétique, cet ouvrage collectif rassemble quinze portraits de journalistes indépendants russes d’aujourd’hui. » |
M. L’enfant du siècle d’Antonio ScuratiRecension de Nicolas Léger« Le dernier roman d’Antonio Scurati, consacré à Mussolini, a suscité les critiques en raison de sa forme, à mi-chemin entre le récit et le documentaire, et de son ton ouvertement engagé. L’auteur prétend opposer une contre-histoire au récit mythifié du régime fasciste. » |
L’inconnu de la poste de Florence AubenasRecension de Bénédicte Chesnelong« Comme chaque fois qu’elle s’intéresse à un fait divers, il ne s’agit pas pour Florence Aubenas d’en faire le simple récit journalistique. En se penchant, avec son inlassable curiosité, non seulement sur les faits mais aussi sur les gens, elle nous éloigne de la scène du crime, pour mieux nous intéresser à ceux dont l’existence s’en est trouvée profondément perturbée. » |
Les capitalismes à l'épreuve de la pandémie de Robert BoyerRecension de Bernard Perret« En publiant ce livre, l’auteur a pris le risque d’une lecture à chaud des conséquences économiques de la pandémie, avec le recul permis par sa profonde compréhension des évolutions du capitalisme mondialisé. L’ouvrage est moins un exercice de prospective qu’une radiographie du système économique pris dans une tourmente que personne n’avait vu venir. » |
Rescapée du goulag chinois de Gulbahar Haitiwaji et Rozenn MorgatRecension de François Crémieux« Lire le récit de Gulbahar Haitiwaji, c’est à la fois comprendre la mécanique du quotidien d’un système concentrationnaire moderne, et prendre la mesure de l’ampleur et de la sophistication du génocide que tentent les dirigeants chinois contre le peuple ouïgour. » |
Pouvoir de la non-violence. Pourquoi la résistance civile est efficace d'Erica Chenoweth et Maria J. StephanRecension de Laurence Hansen-Löve« L’essai déconstruit un préjugé tenace au sujet des révolutions, en démontrant que la non-violence est statistiquement plus fructueuse que les révoltes armées. Il ouvre des perspectives stimulantes pour affronter les crises politique et écologique. » |
La nuit des orateurs d'Hédi KaddourRecension de Cécilia Suzzoni« Le roman historique d'Hédi Kaddour restitue sans excès ni effets de manche l’esprit de la Rome antique. Le roman polyphonique raconte les dernières années du règne de l’empereur Domitien, dans une prose brillante qui sonne comme un hommage littéraire à la langue latine. » |
La Familia Grande de Camille KouchnerRecension de Jean-Maxence Garnier« Cette Grande Famille qui s’est tue, c’est nous tous, nous tous qui savons, devinons, pressentons ce qui se passe et le taisons, car cela nous enferme justement dans l’indicible, la douleur des victimes elles-mêmes, mais aussi l’entourage proche, les frères et les sœurs, les mères et le cercle des amis. » |
Dieu de la Bible, dieu du Coran. Entretiens avec Jean-Louis Schlegel de Thomas Römer et Jacqueline ChabbiRecension d'Annick Jamart« Ce livre vient, avec bonheur et clarté, combler notre ignorance quant à la réalité historico-critique de la Bible et du Coran. Jean-Louis Schlegel y interroge, de manière précise et incisive, deux éminents spécialistes : Thomas Römer et Jacqueline Chabbi. » |
Le Chant du poulet sous vide de Lucie RicoRecension de Jean-Paul Gavard-Perret« Le conte tourne à l’absurde : le monde est pris entre un désir carnassier et le besoin de l’effacer. S’en dégage une méditation profonde sur la race dite humaine, sans flatterie mais avec tendresse. » |
ABSOLUMENT DEBORDEE-ZOE SHEPARD
C'était forcément une plaisanterie.
Six mois après avoir été embauchée à la mairie, j'ai accepté la triste réalité : je suis un petit rouage d'un univers absurde.
Un monde où ceux qui en font le moins se déclarent « dé-bor-dés ! » Où les 35 heures se font... en un mois.
Je passe mes trois heures de travail hebdomadaire à pipeauter des notes administratives, bidouiller de vagues rapports, jouer les GO pour délégations étrangères et hocher la tête en réunion.
L'essentiel est de réussir à gaspiller son temps en prenant un air important, à lécher les bottes des dirigeants pour glaner quelques informations et à jouer les fidèles vassaux des élus tout puissants... »
Tel est en résumé le quotidien d'une « desperate fonctionnaire » comme des millions d'autres, qui n'en peut plus de n'avoir rien à faire et d'être obligée, par solidarité avec la fonction, de faire semblant.
ALEXANDRA DAVID- NEEL EXPLORATRICE ET FEMINISTE - JOELLE DESIRE-MARCHAND
Alexandra David-Neel fut la plus grande exploratrice du XX e siècle et l'une des plus grandes voyageuse de l'histoire.
Née en 1868 dans la région parisienne, elle s'illustra comme cantatrice, journaliste,franc maçonne, féministe, conférencière, orientaliste et bouddhiste ( elle fut la première bouddhiste de Paris )
Passionnée par l'Orient et les voyages, elle sillonna d'abord l'Europe et l'Afrique du Nord avant de partir pour l'Asie.
Après de longs séjours au Sikkim, en Inde, au Japon et en Chine, elle accomplit un véritable exploit au Tibet.
En 1924, après une randonnée périlleuse, elle fut la première Occidentale à entrer dans Lhassa, la capitale du Tibet alors interdite aux étrangers.
Docteur en géographie et cartographie, passionnée par les civilisations traditionnelles, Joelle Désiré- Marchand est reconnue comme la spécialiste de la célèbre exploratrice
http://www.lecfc.fr/new/articles/153-article-5.pdf
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Le long du parcours d'Alexandra en route vers le Tibet
LE MONT OMEI ( 3.099 m d'Altitude)
Le Mont Oméi offre aux pélerins venus de toute la Chine Bouddhiste 70 Kms de marches taillées dans la montagne pour franchir une dénivellation de près de 2.400 m.
Au bord de ce gigantesque escalier plus d'une trentaine de sanctuaires blottis dans la nature tourmentée, autant de temples jalonnant le sentier vers un infini de brumes et de musiques sacrées.
PONT DE CORDES
La frontière du Tibet passe à l'ouest de Tsédjrong
Il faut traverser le fleuve du Mékong pour atteindre Tsedjrong et le seul moyen pour cela est un pont de cordes !
Le 23/10/1923, Alexandra, 55 ans, franchira ce périlleux passage pour atteindre le village de Tsédjrong qui se situe à 1 Km du pont.
MONASTERE DE KUMBUM
Situé à 2.500 Kms à l'ouest de Pékin la cité monastique accueille les visiteurs de passage encore très rares au début du XXe siècle en dehors de pélerins Tibétains.
Le Monastère de Kumbum est l'un des plus grands monastères du bouddhisme lamaïste.
Fondé sur le lieu de naissance de Tsongkhapa, fondateur de la célèbre secte des Bonnets Jaunes, ce monastère renferme des trésors incomparables, dont de délicates sculptures en beurre de Yak.
Ce lieu sacré est un véritable village où non seulement les moines vivent, mais aussi les croyants viennent en pèlerinage.
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Maison Alexandra David-Neel
Si Alexandra David-Neel a passé 25 ans de sa vie en Asie, si elle fut la première femme européenne à se rendre dans la cité interdite de Lhassa, ses voyages ne font pas d’elle « qu’une » exploratrice. Ils nourrissent une œuvre d’une densité et d’une force considérables. Ils dévoilent à la pensée occidentale du début du XXe siècle des perspectives totalement novatrices qui sont toujours d’actualité.
Elle nous projette dans un futur qu’elle voulait empreint de liberté, de connaissance et de sagesse, à l’image de la vie qu’elle s’était choisie avec courage et obstination.
Actuellement, l’impact de cette vie exceptionnelle est toujours visible, aussi bien dans les milieux artistiques (création d’un opéra, écriture d’une chorégraphie, réalisation de bandes dessinées, de documentaires, d’expositions, etc.) que philosophiques, comme le montre les nombreuses recherches sur ses textes et ses explorations.
Il s’agit donc aujourd’hui, à travers les différents mais indissociables aspects du travail que nous conduisons (maison, musée, jardin) de rendre compte de la formidable diversité et de la modernité de son œuvre.
Distinctions :
La Maison Alexandra David-Neel est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1996. C'est aussi l'une des 110 "Maisons illustres françaises" depuis 2011, prix valorisant les demeures de personnalités s'étant distinguées dans l'histoire politique, sociale et culturelle.
Samten Dzong fait partie de la Fédération des Maisons d'écrivains et des Patrimoines Littéraires depuis 2007.
ALEXANDRA DAVID-NEEL - JOELLE DESIRE MARCHAND
Alexandra David-Néel fut l’une des plus grandes voyageuses de l’histoire et la plus grande exploratrice du XX,siècle. Née en 1868 dans la région parisienne, elle s’illustra comme cantatrice, journaliste, franc-maçonne, féministe, conférencière, orientaliste et bouddhiste (elle fut la première,bouddhiste de Paris).
Passionnée par l’Orient et les voyages, elle sillonna d’abord l’Europe,et l’Afrique du Nord avant de partir pour l’Asie.
Après de longs séjours au Sikkim, en Inde, au Japon et en Chine, elle accomplit un véritable exploit au Tibet : en 1924, après une randonnée périlleuse, elle fut la première Occidentale à entrer dans Lhassa, la capitale du Tibet alors interdite aux étrangers.
ALFRED ADLER - LE SENS DE LA VIE
Alfred ADLER
(1870-1937)
Né à Vienne, Adler commence sa carrière en 1895 en tant que Docteur en médecine. Il suit d'abord les traces de Freud et passe de l'ophtalmologie à la psychothérapie puis, ne pouvant admettre la théorie freudienne de l'origine sexuelle des névroses, il se sépare du maître en 1910.
Il instaure alors son propre système, qu'il nomme Individual Psychology pour exprimer l'indivisibilité du corps et de l'esprit et fonde la Société de psychologie individuelle.
Il applique ses principes à l'éducation et développe sa théorie où il définit le " complexe d'infériorité " et met de l'avant l'importance du sentiment social comme facteur de base de la vie psychique.
De nombreux disciples se groupent peu à peu autour de lui, si bien qu'il est agrégé à l'Institut de pédagogie de Vienne en 1924, avant de devenir titulaire d'une chaire en psychologie médicale à la Columbia University de New York en 1927 et au Long Island Medical College de New York en 1932.
Entre-temps, son école connaît une extension croissante dans les pays de langue allemande, anglaise et française et influence ainsi les courants de la pensée contemporaine par sa contribution à la psychopédagogie, et à la compréhension et au traitement des névroses.
Il fonde le " Journal de Psychologie individuelle " en 1935, soit deux ans avant de mourir subitement en à Aberdeen, à l'âge de 67 ans.
Aujourd'hui, Adler est sans conteste considéré comme un des pères de la psychologie moderne, pour être notamment à l'origine du mouvement psychanalytique américain qui fait grand usage du complexe d'infériorité, dans la mesure où une origine sociale est assignée à la névrose.
Ouvrages essentiels :
Le tempérament nerveux, 1912 (Payot 1948)
Connaissance de l'homme, 1927 (Payot, 1949)
Le sens de la vie, 1933 (Payot 1950).
Pour lire le fichier cliquez sur le lien ci-dessous :
AMERICANAH - CHIMAMANDA NGOZI ADICHIE
femelu, quel beau prénom de personnage... A chaque fois qu'il apparaît dans la page, les autres mots semblent s'arrêter devant sa vibration spéciale, son rayonnement éclair. Ifemelu, cela commence comme une salutation, puis on entend « femme », et cela se referme comme un souffle sur une consonance africaine. Ce prénom flamboyant contient à lui seul tous les sujets du roman. Le respect de l'autre, ou comment l'amour tourne parfois à un envoi de bonnes ondes in absentia. La force qu'une femme peut déployer pour affronter son destin. Et la condition noire, du Nigeria aux Etats-Unis, entre lesquels Ifemelu fait le grand écart.
Son premier mode d'expression est électronique : Ifemelu tient un blog à succès, intitulé Observations diverses sur les Noirs américains (ceux qu'on appelait jadis les nègres) par une Noire non-américaine, dont quelques courts billets émaillent le roman. La différence de ton entre les écrits d'Ifemelu, blogueuse au laser, calme et didactique, et l'écriture de Chimamanda Ngozi Adichie, auteur de cette saga puissante et désordonnée, aussi drôle que sensible, donne un grand relief au livre. Impossible de résumer ces chassés-croisés entre présent et passé, émigrants et natifs restés au pays, tristesse et drôlerie. Impossible de lâcher ces aventures hautes en couleurs de vernis à ongles, couleurs d'extensions réalisées par des coiffeuses à la peau comme des patchworks, couleurs de la robe en jersey vintage années 1960 achetée sur eBay par Ifemelu, qui raconte alors sur la Toile : « Quand sa propriétaire la portait, les Noirs américains n'avaient pas le droit de vote parce qu'ils étaient noirs. Et peut-être la propriétaire était-elle une de ces femmes, sur la célèbre photo sépia, massées devant les écoles en criant "Singes !" à des petits enfants noirs. »
Ifemelu n'est pas seule. Dans l'ombre, un homme marche à ses côtés : Obinze. Même s'ils n'ont pas réussi à poursuivre leur route ensemble (l'un ayant tenté piteusement sa chance à Londres avant de retourner à Lagos, l'autre devenant une vraie Americanah), ils se sont tellement aimés dans leur jeunesse, que leurs trajectoires parallèles sont comme aimantées à distance. La pulsation de cet amour bat en sourdine au coeur de ce roman tonitruant, rageur, corrosif. Comme une berceuse qui protège de toutes les désillusions de l'existence.— Marine Landrot
Source : Télérama
ANGOR - FRANCK THILLIEZ
La quatrième aventure commune de Lucie Henebelle et Franck Sharko plonge ces derniers dans les mystères de la mémoire cellulaire... D'où vient ce cauchemar qui la hante depuis sa greffe de cœur ? Camille, gendarme à Villeneuve-d'Ascq, voit chaque nuit une femme enfermée l'appeler au secours. Un rêve aussi réel qu'un souvenir. Elle n'a dès lors plus qu'une obsession : retrouver l'identité de son donneur.
À une centaine de kilomètres de là, Sharko et Henebelle n'ont guère le temps de pouponner leurs jumeaux : une femme, victime d'une longue séquestration, les yeux presque blancs, dépourvus d'iris, a été découverte... sous un arbre.
Et leur enquête prend un tournant plus curieux encore lorsque Franck comprend qu'à chaque nouvelle piste, il est devancé par une jeune femme, gendarme dans le Nord...
" On ne sort pas indemne d' [Angor] de Franck Thilliez... Un thriller palpitant. " Le Parisien
Franck Thilliez est reconnu comme un auteur de thrillers incontournable en France et dans le monde où ses ouvrages sont traduits dans 10 pays et adaptés au cinéma.