MES POESIES
Depuis ma tendre enfance je joue avec les mots,
Ces mots qui me racontent et sont aussi "cadeaux"
Ils s'en vont, ils s'en viennent sans trop savoir comment,
Décrivant joies et peines et autres sentiments.
J'aime à les écrire pour ne jamais les dire,
J'ai peur que prononcés,ils ne soient "abîmés"
Avec vous je veux bien un peu les partager,
Comment ? tout simplement, il vous suffit d'entrer !
MARTINE
APPRENDRE
Pierres ou morceaux de bois,
Tablettes de cire ou bien d'argile,
Papyrus, parchemins, volumen de foi,
Parent abandonné du codex facile,
Le papier, leur enfant, révolutionna les lois.
Martine
Le 02/04/2023
SUMMER OF LOVE
1967
L'année de mes quinze ans,
Une chemise bohème et des pattes d'éléphants,
Le premier boy friend, l'envie de liberté,
Le rejet des parents, plus de fraternité.
Enfants du baby boom, de la contre culture,
Nous étions Peace and Love de belle dame nature.
Martine
Le 01/04/2023
AU DORMEUR DU VAL
AU DORMEUR DU VAL
C'est pour vous dire mes joies,
C'est pour vous dire mes peines,
Que je couche les mots,
D'où s'envolent mes rêves.
Depuis mon plus jeune âge,
Gamine aux tresses d'or,
Vous régnez sans partage,
A mon tableau d' honneur.
Au creux d'un petit val,
Je suis votre vassal,
Vous élisant Mentor,
Voyageurs sans bagage,
Nous partageons nos heures.
Souvent dans la nuit noire,
Vous racontez tout bas,
Mon écoute pensive fabule votre histoire ....
Partageant les souffrances de vos mille combats.
Ballotés par le fleuve,
Au coeur du bateau ivre,
L'envolée de vos lyres,
Nous accoste en Terre-Neuve.
Votre danse sonore du matin des étrennes,
Résonne dans ma tête à chaque jour de fête,
La vision récurrente d'un oiseau coloré,
Guide parfois mes pas tout au long des sentiers.
A mes yeux
De toute éternité, "l'homme aux semelles de vent"
Par le génie du verbe restera un enfant
Martine
AUX TRESORS OUBLIES
Pour tous ces gens qui sont des trésors oubliés
Humilité et bienveillance,
Intelligence et clairvoyance,
Valeurs du monde de demain,
Pour vous qui ne possédez rien.
Dans cette ronde des humains,
Notre conscience vous tend la main,
Pour cheminer vers l'espérance,
En oubliant la déshérence.
Je voudrais tant et je le souhaite,
Que vos jours s'habillent de fête,
Pour nous apprendre à entrevoir,
Votre beauté dans le miroir.
Martine
HOMMAGE A CHRISTIAN BOBIN
Les Éditions Gallimard ont l’infinie tristesse d’annoncer le décès de Christian Bobin à l’âge de 71 ans. Nous partageons l’immense peine de sa famille et de ses proches.
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Vous voilà descendu du train de ma vie,
J'imaginais vraiment notre voyage permanent,
Vous étiez si discret et pourtant si présent,
Milliers de chuchotis envolent mes mercis.
Vos silences et vos mots nouvelles de l'éternel,
La lumière de l'image vêtue de noir ou blanc,
Le regard du chagrin, écho intemporel,
Ou la respiration d'un bonheur transcendant.
Il vous a accueilli, assis sur un nuage,
Au royaume du Très-Bas domaine du Dieu du rien ,
Ici-bas le traité du sourire en partage,
Pour que musique du monde devienne l'ordre du bien.
Martine
RENAUD - LES MOTS
Tu es un peu étrange, écorché et si vrai,
Tu joues avec les mots pour un accord parfait,
Les fêlures de ta voix nous confient tes souffrances,
Tu observes le monde grommelant le non-sens.
Ta vision de la vie qui te colle à la peau,
T'affuble au fil des jours, en Renard ou Renaud,
De Manhattan, Kaboul, aux ballades Irlandaises,
Funambule oscillant au bord de la falaise,
Fatigué mais debout, de l'étoffe des Rois,
Que nos voix te rassurent, on est Morgan de toi.
Martine
Le 28/11/2022
L'APPRENTI DE LA GRANDE FABRIQUE
C'est un petit morjon lorsqu'il débarque à Lyon,
Il est tout à la fois, chancagné, empégé,
Pourtant la Grande Fabrique deviendra sa famille,
Le quadrille des enfants lui apprendra à lire.
De traboules en comptoirs, le voilà " vas-y-dire"
Notre jeune artignole séduit moult enquelins,
Qui bambanent avec lui en bravant l'air chanin.
Penché sous le chelu, il tâte du brocart,
Surveille les roquets et tisse du Jacquard,
Tocassin, bistanclac devenus familiers,
Des Fournier père et filles, il sera l'ouvrier.
Combat des acharnés aux esprits échauffés,
Sans le vouloir vraiment il va participer.
Des travaux de Perrache jusqu'au droit de banvin,
Les barils sont remplis de poudre plus que de vin.
Défiant les négociants et les autorités,
Du haut du Gourguillon descendent buvetiers,
Compagnons incertains et puis maîtres-ouvriers,
D'un même grondement noircissent le pavé.
La révolte des deux-sous forge son caractère,
Il guinche avec chacun sans scinder la bannière,
L'orgueil et l'impudence des périls de la nuit,
Seront les conséquences de la mort d'un ami.
Chassé par les Fournier le voici relégué,
Reglaneur de pelosses, il dort dans une cadolle,
Mais parmi les navets il garde des alliés,
Au-delà des murailles nous suivrons sa carriole.
Martine
Un morjon : petit gamin , morveux
Chancagner : chagriner
Empéger : Géner, embarrasser
La grande Fabrique : Terme générique qui désigne l'ensemble des acteurs de l'industrie de la soie à Lyon souvent associé à " Grande" comme pour mieux matérialiser la domination Lyonnaise dans ce secteur.
Le Quadrille des enfants : Méthode d'apprentissage de la lecture publiée par l'abbé Berthaud en 1744 :
Les traboules : raccourcis s'empruntant uniquement à pied entre les immeubles et leur cour.
Comptoir : Dans le sens général, magasin d'un négociant en soie.
Les vas-y-dire : Enfants de la rue à qui l'on confiait la délivrance de message moyennant quelques sols.
Etre artignole : vif, remuant
Un enquelin : un voisin par extension familière : copain, camarade.
bambaner : Flâner
L'air chanin : Temps sombre et froid
Le Chelu : petite lampe de fer blanc munie de réflecteur que l'on suspend souvent dans la longueur d'un métier à tisser.
Le Brocart : Terme générique qui désigne tous les tissus de soie combinée avec des fils d'or
Un Roquet : Support en bois servant aux bobines de fils.
Le tocassin : Le vacarme
Le Bistanclac : Bruit caractéristique et familier des métiers à soie.
Droit de Banvin : Droit exclusif qu`avait un seigneur, de vendre le vin de son cru, dans sa paroisse, durant un temps fixé
La montée du Gourguillon : est une voie publique des pentes de la colline de Fourvière
Buvetier : Personne qui tient une buvette, un cabaret.
La révolte des deux sous, à Lyon (France), en 1786, est une insurrection des ouvriers de la soie, prémices de la Révolte des canuts de 1831.
Elle oppose, d'un côté le Consulat et les marchands en soie surnommés "soyeux", et de l'autre les ouvriers tisserands surnommés "canuts, réclamant une hausse des tarifs de certaines étoffes.
Un reglaneur de pelosses : Un mendiant
Une Cadolle : Petite hutte dans les champs, par extension un modeste logement.
Les navets : On nommait ainsi méchamment les tisseurs en raison de la couleur de leur visage, oscillant entre le blanc et le jaune
La lecture de l'ouvrage " Au-dessus des regrets " de Xavier Raynal m'a
inspiré ce poème.
https://au-dessus-des-regrets.fr/au-dessus-des-regrets-xavier-raynal/
COMME UN OISEAU
Pour Morgan notre petit-fils.
Il fut un enfant sage, notre petit professeur,
Il tutoie les nuages et fait battre nos coeurs.
Du haut de ses 7 ans il rêvait de voler ,
Ses ailes de courage et sa tenacité,
Du mérite d'honneur le voilà breveté.
Martine
KARL
KARL
Enfant d'un monde perdu aux airs de gentilhomme,
De soie, déjà vêtu, même haut comme trois pommes,
Au manoir familial il trône, hôte royal,
Revenant et doté d'une mémoire abyssale.
De la cour Frédéric où siège parfois Voltaire,
Preuve de mille éclats et baignée de lumière,
Il voudra l'harmonie du décor au vêtement,
Poudrant au jour le jour sa vie de raffinement.
On le disait Kaiser, il se voulut Seigneur,
Migrant de Notre Dame il fuit le spectre horreur,
Maître de novations, parade au Café Flore,
De cinglants mots d'esprit il est conquistador.
Homme de culture au destin peu commun,
Il oeuvrait pour les autres sans leur tendre la main,
Attachant, inquiétant, mystérieux et distant,
Il tissait en nuances en bâtissant le temps.
Amis puis rivaux aux destins se croisant,
Un diable de dandy deviendra leur pendant,
De la Griffe au Prolixe qui fût le plus doué ?
La passion et l'amour les a tous deux brisés.
Sublimant la beauté tout au long des années,
Sa sensibilité distillait liberté,
L'univers de la mode a perdu un géant,
Qui d'un coup de crayon jouait comme un enfant.
Martine
le 22 Mai 2022
https://www.blog4ever.com/manager/articles/composer/13041926
PRIERE POUR LA PAIX
Tant de lumière dans les yeux,
Tant de peine pour dire adieu.
Tant d'images de bonté,
Tant de prières et de pensées.
Tant de foi et d'espérance,
Tant de ferveur , de bienveillance.
Que vous soyez croyants ou non,
Ensemble pour la paix, prions !
Martine
Cette vidéo m'a beaucoup émue. Je me revois à l'âge de 7 ans, subjuguée devant
mon premier film au cinéma : Bernadette Soubirous.
Un souvenir éternel.