MES POESIES
Depuis ma tendre enfance je joue avec les mots,
Ces mots qui me racontent et sont aussi "cadeaux"
Ils s'en vont, ils s'en viennent sans trop savoir comment,
Décrivant joies et peines et autres sentiments.
J'aime à les écrire pour ne jamais les dire,
J'ai peur que prononcés,ils ne soient "abîmés"
Avec vous je veux bien un peu les partager,
Comment ? tout simplement, il vous suffit d'entrer !
MARTINE
MAISONS D'ARRET
Dans ces maisons d'arrêt toujours en mouvements,
Vous devenez objet, tout n'est que châtiments.
Venez-vous visiter un futur condamné ?
C'est donc de son opprobre que vous serez souillé !
Il y aura l'attente dans le froid ou le vent,
Avant de pénétrer l'enfer des tourments,
Puis tous ces bruits de clés, de portes qui se ferment,
Et pas un seul regard pour prendre votre peine.
Alors quelques minutes ou parfois quelques heures,
Vous serez le vivant qui parlera aux morts.
On leur a tout ôté, leurs lacets, leurs ceintures,
Aussi de leur nom « d'homme » ont-ils perdu l'allure.
Pour mieux les humilier faut-il continuer,
A les déshabiller de toute dignité ?
Mais comment peut-on croire que dans ces conditions,
Renaisse un peu d'espoir, chemin de rédemption ?
Tous leurs jours se ressemblent, ils se détestent « ensemble »
Ces punis de l'espace rêvent d'un lopin de place,
Avoir un coin à soi, d'un lieu « être le roi »
Dormir sans guetter, parvenir à rêver,
Afin que le matin efface leurs larcins.
Privés de liberté avant d'être jugés,
Ils comptent les saisons attendant de revoir,
La couleur des moissons pour éclipser le noir.
Ils sont là pour payer le prix de leurs erreurs,
La société qui doit leur rappeler la loi,
Pourra-t-elle oublier lorsque sonnera l'heure,
Leurs méfaits et leurs crimes ?
Alléger leurs bagages, revoir leurs équipages,
Permettre à leurs voyages de rejoindre les cimes !
D'aucuns sont réceptifs et apprennent un peu tard,
Que les clés du bonheur se cachaient dans « Savoir »
Vers d'autres horizons un jour ils partiront,
Découvrir leurs passions et redorer leur nom.
Pour d'autres il est trop tard car chaos et brouillard,
Mêles dans leur esprit ont éteint toute vie.
Ils ont besoin de soins pour leurs pathologies,
« Fous » pour la société ce sont les oubliés !
Quelle est l'institution qui saura les aider,
Pour qu'enfin de leurs peurs nous soyons délivrés ?
Oui pour tous ces humains il existe un demain,
C'est au travers des mots (maux)
Que viendra le repos,
La fraîcheur d'un matin les prenant par la main,
Ils seront fortunés de Mille libertés.
MARTINE
COUSINE DE MON COEUR
Cheminons donc ensemble en nous tenant la main,
Si la vie par moments éloigne les destins,
Ton prénom de mon coeur ne fut jamais lointain.
Nous avons en commun l'image d'une grand-mère,
Difficile parfois et plus qu'autoritaire,
Son amour était tu il existait pourtant,
Nous vêtant de conseils en traversant les ans.
Notre esprit de famille, c'est l'art qui s'éparpille,
Le dessin, la peinture, la photo et les mots,
Ces belles disciplines nous offrent le repos,
Elixir de bonheur qui font que nos yeux brillent.
Martine
L'ENLUMINURE
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LES OUBLIES DE LA REPUBLIQUE
J’ai peur chaque matin d’ouvrir encore les yeux,
Sur la misère du monde et la colère des cieux,
Je rage d’impuissance devant l’ignominie,
Des milliers de naissances dans la catimini.
Réguler, maitriser, contrôler, planifier,
Le respect de l’humain réduit fécondité,
Ignorant ces principes, ils seront par milliers,
Enfants de l’exclusion nés dans l’anonymat,
Baptisés de « personne » d’alpha en oméga.
Habillés de prénoms, ils ne possèdent en droit
Que celui de se taire et de subir nos lois,
Quelles couleurs sont leurs jours, le repos de leurs nuits,
Ou tendresse et amour sont gommés par l’oubli.
Abusés, violentés, nourris de maltraitance,
Leurs mots seront des larmes pour nous dire leur enfance,
Grandir, se développer et puis aussi jouer,
Que de verbes impossibles pour eux à conjuguer.
La confiance en son pas pour aller vers demain,
Martèle la prudence et la peur du chemin.
De règles en injonctions, de notes en directions,
Ils aspirent découvrir un semblant d’affection.
La famille d’accueil soutient du quotidien
Elève un mur de rites massif et rachidien,
Implacable machine que l’administration,
Qui s’acharne à briser fragile relation.
Qui pourrait se construire, apprendre, persévérer,
Quand de familles en centres il faut déménager.
L’état prodiguant fonds se donne bonne conscience,
Prétendant ignorer mille et une déviances,
L’empathie et l’écoute pour tous ces délaissés,
Se résument aux mesures qu’on ne peut façonner.
Dès leur majorité, du jour au lendemain,
Les voici devenus maîtres de leurs destins,
Sans argent et sans toit auront-ils d’autres choix,
Que d’élire domiciles dans la rue désarroi.
Célèbre institution dont je tairai le nom,
Enrichit Thénardier honte de la nation,
Des résilients dénoncent, pas tout à fait brisés,
Pour que de leurs méfaits ils soient un jour châtiés.
De Vincent à Audrey, de Carole à Françoise,
Ils portent leurs messages sur tout le territoire,
S’engager dans l’action, divulguer leur mission,
Armés de leur courage, de tant d’abnégation,
Ils nous ouvrent les yeux sur ces aberrations
Pour crier par leurs voix toute notre indignation.
Martine
ST Vincent de Paul - Audrey Hepburn –
Carole Bouquet – Françoise Laborde
L'AMERIQUE QUI PLEURE
Amérique nation du rêve qu'as-tu fais,
Vendre ton âme à un fou,
Ensevelir tes principes sous des torrents de boue,
Nier la liberté d'un seul coup de balai,
Tuer la sagesse de tes pères pèlerins,
Usurper la planète aux enfants de demain,
Remiser le progrès et toute science au loin,
En donnant le pouvoir au clown cabotin !
Martine
SI J'AVAIS LE POUVOIR
Si j'avais le pouvoir de faire cesser les guerres,
Enfin nous serions tous frères sur cette terre,
Si j'avais le pouvoir de multiplier le pain,
Plus aucun être humain n'endurerait la faim,
Si j'avais le pouvoir de tuer l'injustice,
De moult privilèges j'abattrai l'édifice,
Si j'avais le pouvoir d'écrire les destins,
Ma calligraphie d'or sécherait les chagrins,
Si j'avais le pouvoir de n'exaucer qu'un voeu,
Ne plus jamais savoir un enfant malheureux.
Martine
AIMER
Aimer c'est partager,
Illusions, rêveries, ensemble voyager,
Magnifier le réel, colorer les instants,
Etreindre le futur et chérir le présent,
Respirer chaque jour en défiant le temps.
Martine
L'EGYPTE
Pays tentaculaire, carrefour des millénaires.
Passion de mon enfance, contrée de transcendance,
Tant d’échelles du temps pour percer tes mystères,
Et déchiffrer tes glyphes et rites funéraires.
La pierre de Rosette, ancêtre de voyance,
Décret de Ptolémée, chemins d’arborescence,
Conjugaisons des langues et moult dictionnaires,
Viendront briser le sceau des lèvres du désert.
Isis déesse mère m’a offert en présent,
Philae, l’ile sainte soufflant mes cinquante ans,
La perle de l’Egypte, suprême majesté,
Célébra l’arrivée de ma barque sacrée.
Aux portes du Soudan le culte d’Amon-Ré,
Habille quatre colosses de roche mordorée,
Le temple d’Abou Simbel taillé dans le rocher,
Par mille allégories m’enrôla à l’armée.
Esclaves et prisonniers soumis aux mêmes lois,
Suèrent de la terreur et des larmes d’effroi,
Ils fouillèrent les carrières et traînèrent des pierres,
Elevant par degrés un immense escalier,
Mausolée des abysses et tutoyant les cieux,
La splendeur de Khéops fit larmoyer mes yeux.
Rêves pharaoniques tu berces encore mes nuits,
De la vallée des rois, à l’or de Nubie,
Je pirogue avec toi vers le pays de Pount ,
Pour marcher sur les pas de la belle Hatchepsout.
Martine
VINCENT
Ton prénom prononcé partout sur la planète,
Eclate de couleurs, allume les comètes.
Tu fus très près de Dieu mais l'ombre te fit peur,
Et tu choisis la vie, ignorant ses douleurs.
Théo de son soutien croit en tes lendemains,
Il est ami et frère et subis tes galères,
De La Haye à Paris, d'Anvers à ST Rémy,
Tu peins et lui expose ton art en galeries.
Ton milieu, sa morale avec ses conventions,
N'épouseront jamais tes moindres convictions.
Tu as ouvert les yeux sur les petites gens,
Tes tableaux les racontent les tirant du néant.
A chemin tourmenté, équilibre fragile,
Et tel un funambule tu marches sur un fil,
D'amour en amitié tu ne puis point trouver,
Un être de lumière pour vivre à tés côtés.
Tu fus souvent bien seul, peignant les sentiments,
Au gré de tes humeurs, couleur ou noir et blanc.
Après bien des années de travail, de misère,
Méconnu dans ton Art, décrié par tes pairs (père)
Ton travail acharné, de natures en portraits,
Te qualifie enfin de Précurseur du Trait.
Pourquoi alors qu'au loin tu aperçois la gloire,
Décides- tu soudain d'un point à ton histoire ?
Et ce frère aimant bien au- delà des mots,
Qui quelques mois plus tard partagea ton repos ?
Secondes de folie mirent fin à deux vies,
D'un être trop sensible et de son frère Génie !
Tu ne fus pas heureux, incompris, tourmenté,
Décrivant le réel mais toute vérité,
Avant de prendre forme doit être méditée !
Pourtant VINCENT tu vois, sur ta vie sur ton œuvre,
Il n'y a plus de voile,
La lumière et la vie s'envolant de tes toiles,
Ont mené ton destin au sommet des étoiles.
MARTINE
GRAND-MERE
GRAND-MERE
Tu es partie depuis si longtemps,
Et pourtant ………..
Mon chagrin multiplie les ans.
Eclairant ma mémoire, le ciel de ton regard,
Charmait la galaxie en congédiant les nuits.
Presque sexagénaire, tu fus mon père, ma mère,
M’habillant de sourires pour me taire tes galères,
Vivre l’instant présent pour semer l’insouciance,
Remparts de rituels pour nourrir ma confiance,
Et pourtant ……
Une partie de moi-même demeure tout près de toi,
Je reste cette enfant qui ne grandira pas.
Chaque jour pour l’école tu te levais poltron,
Pour tresser mes cheveux, empeser mes jupons,
Me vois-tu de là-haut toujours bien repassée,
Célébrant par le fer un peu d’hérédité ?
Cette pierre muette où s’est inscrit ton nom,
Enterrait ton histoire et les générations,
De paroisses en registres j’ai remonté le temps,
Pour te dire tout bas qui tu étais vraiment.
Emigrant Savoyard ton grand-père Louis,
Epousera à Lyon une fille du midi,
Héritant de ta mère deux perles de l’océan,
Je lis ton atavisme rédigé en Allemand.
Ton désir de voyages et de pays lointains,
Me raconte au présent l’histoire de tous les tiens,
Ils épousaient les cimes ou fréquentaient la mer,
Et d’Europe en Afrique ils cultivèrent la terre.
L’épopée de tes jours, randonnée sédentaire,
Je chausserai pour toi les bottes de Gulliver,
Ta rigueur et ton goût pour l’ordre établi,
Seront les maitres-mots de mon chemin de vie.
Pain dur de la semaine et nous voilà parties,
Pour la place Bellecour, pèlerinage du jeudi,
Cheminer en charrette en caressant l’ânon,
Nourrir de compassion bataillon de pigeons.
Puis…. Pour se réchauffer les jours froids de l’hiver,
Brioches aux Pralines et chocolats fumants,
Nous influaient l’élan pour une semaine entière,
Efficient placébo de tout médicament.
Toi qui travaillait dur et vivait chichement,
Tu te privais souvent pour mes bonheurs d’enfant,
Entends-tu de mon cœur s’envoler les mercis,
Elevant des remparts t’abritant de l’oubli.
Parfois j’entends ta voix qui dit :
« Ne pleure pas, je ne suis plus qu’un souffle mais je veille sur toi »
Martine