Bienvenue dans mon Univers

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MES POESIES

Depuis ma tendre enfance je joue avec les mots,

Ces mots qui me racontent et sont aussi "cadeaux"

Ils s'en vont, ils s'en viennent sans trop savoir comment,

Décrivant joies et peines et autres sentiments.

J'aime à les écrire pour ne jamais les dire,

J'ai peur que prononcés,ils ne soient "abîmés"

Avec vous je veux bien  un peu les partager,

Comment ? tout simplement, il vous suffit d'entrer !

MARTINE

 


MINES DE CRAYONS



Ce poème a été écrit en hommage à ma fille Valérie, artiste-peintre.

Elle a réalisé ce tableau alors qu’elle était encore élève à l’école des Beaux-Arts de St Etienne.



 

 

Une mine de crayon noir raconte notre histoire,

Grand-mère et petite fille ont le génie de l'Art,

Je la revois enfant, sachant à peine s'asseoir,

Mélangeant les couleurs devant son écritoire.

Pouvant  rester des heures dessinant l'infini,

Coloriant le soleil pour allumer la vie.

 

Je revisite alors mes plus jeunes années,

Cahiers de poésies par ma mère illustrés,

Exaltée de fierté devant les compliments,

Adressés  à l'artiste et reçus par l'enfant.

 

Les dessins, les figures qualifient de mature,

Cette  petite fille sage qui croque la nature,

Mille traits de fusain écorchant le  grammage,

Au fil des saisons se commuent en images.

 

Elle partira un jour pour étudier le  beau,

Au temple ou bustes et plâtres traquent les amateurs,

Douée de mimésis elle verra sonner l'heure,

Où sculptures  et peintures la vêtiront d'un sceau.

 

 Ses tableaux nous renvoient à son ontologie,

Ses œuvres tout à la fois bavardes et cachottières,

De ce monde imparfait trace calligraphie,

Ou masque sa pensée, intime et  étrangère.

 

La lumière et l'obscur, la couleur et le sombre,

Reflètent l'expression de mille émotions,

L'immanent de l'ouvrage transcende en dimension,

 Cette jeune portraitiste dont je deviendrai l'ombre.

 

Vous dire comment ce don a traversé  les ans,

C'est parler d'un mystère dont j'ignore les tenants,

Tout comme la poésie laisse aux mots la parole,

Il égrène le temps, distribue les oboles,

Et devant ses croquis vous peindre ma fierté,

Ravirait à mes jours plus que l'éternité.

 

Le jour ou le sommeil endormira mes yeux,

Chaque jour, pour toujours  et du plus haut des cieux,

Je la contemplerai  devant son chevalet,

Le murmure de mon souffle deviendra vibration,

Pour réchauffer son  être de mon admiration.

 

Martine

 

 

 


 

 


11/01/2013
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NATHALIE

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C'est une histoire banale d'un père et son enfant,

Qui dut apprendre trop  tôt la valeur de l'instant,

Maltraités par le sort comme je le fus aussi,

Ils entrèrent dans ma vie, peu à peu et sans bruit

 

Petite fille du dimanche aux repos  tourmentés,

Qui  s'accrochait aux manches  pour ne pas se noyer,

La vie et ses parents n'ayant pu  l'épargner,

Me prendra par la main  oubliant l'anxiété,

Unissant à la mienne  l'enfance fracassée 

 

Jusqu'à mon dernier jour ses mots résonneront,

Du haut de ses sept ans déjà pleins de raison,

Paroles de mercis pour les soins prodigués,

A ce papa si seul dont elle doit s'inquiéter.

 

Tout est écrit je crois, l'amour n'a pas de loi,

Le courant passera ce jour là entre nous,

De l'affection portée ne soyez pas jaloux,

Elle a ses deux parents et mon espace à moi.

 

Comment vous raconter l'amour de ces deux là,

Le mystère  camouflé derrière le mot papa,

Elle prononce les mots  nés dans sa tête à lui,

Et chacun de ses gestes célèbrent Nathalie.

 

Elle est tout à la fois joyeuse et réfléchie,

Intrépide et prudente, précise, organisée,

Elle avance son roi pour la partie gagnée,

Avec  tact et esprit sans nulle flatterie.

 

Alors s'égrèneront des perles de bonheur,

Enfance, adolescence, reflets de ses victoires,

Sérieux, applications, études et labeurs,

Tableaux d'honneurs pour elle,  pour lui habits de moire.

 

Sur chemins de droiture  ils  cheminent  ensemble,

Guidés vers leurs destins par  l'amour silencieux,

Traversant les épreuves, unis par un seul vœu,

Que leurs pas les conduisent  et toujours les rassemblent.

 

Puis  ses cheveux à lui se vêtiront de blanc,

Quand d'enfant à son tour elle deviendra maman,

Un dimanche de juin célébrant les papas,

Son paquet s'ouvrira sur deux tout petits pas.

 

Chaque jour que Dieu fait et pendant des années,

Attentions, bienveillance nous  ferons avancer,

 Ces « mille » instants de vie qu'elle tient entre ses mains,

Et soufflent sur nos jours  subliment  nos demain,

 

Et pour lui dire merci et combien nous l'aimons,

J'aimerai que scintille l'or de son prénom.

 

Martine

 


03/02/2013
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GRAND-MERE

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 GRAND-MERE

 

 

Tu es partie depuis si longtemps,

 

Et pourtant ………..

 

Mon chagrin multiplie les ans.

 

Eclairant ma mémoire, le ciel de ton regard,

Charmait la galaxie en  congédiant  les nuits.

 

 

Presque sexagénaire, tu fus mon père, ma mère,

M’habillant de sourires pour me taire tes galères,

Vivre l’instant présent pour semer  l’insouciance,

Remparts de  rituels pour nourrir ma confiance,

 

Et pourtant ……

 

Une partie de moi-même demeure tout près de toi,

Je reste cette enfant qui ne grandira pas.

 

 

 

Chaque jour pour l’école  tu te levais poltron,

Pour tresser mes cheveux,  empeser mes jupons,

Me vois-tu de là-haut toujours bien repassée,

Célébrant par le fer un peu d’hérédité ?

 

 

 

Cette pierre muette où s’est inscrit ton nom,

Enterrait ton histoire et les générations,

De paroisses en  registres  j’ai remonté le temps,

Pour te dire tout bas qui tu étais vraiment.

 

 

Emigrant Savoyard ton grand-père Louis,

Epousera à Lyon une fille du midi,

Héritant de ta mère deux perles de l’océan,

Je lis ton atavisme rédigé en Allemand.

 

 

Ton désir de voyages et de pays lointains,

Me raconte au présent l’histoire de tous les tiens,

Ils épousaient les cimes ou fréquentaient la mer,

Et d’Europe en Afrique ils cultivèrent la terre.

 

 

L’épopée de tes jours, randonnée sédentaire,

Je chausserai pour toi les bottes de Gulliver,

Ta rigueur et ton goût  pour l’ordre établi,

Seront les maitres-mots de mon chemin de vie.

 

 

Pain dur de la semaine et nous voilà parties,

 Pour la place  Bellecour,  pèlerinage du  jeudi,

Cheminer en charrette en caressant l’ânon,

Nourrir  de compassion bataillon de pigeons.

 

 

Puis…. Pour se  réchauffer les jours  froids de l’hiver,

Brioches aux Pralines et chocolats fumants,

Nous influaient l’élan pour une semaine entière,

Efficient placébo de tout médicament.

 

 

Toi qui travaillait dur et vivait chichement,

Tu te privais souvent pour mes bonheurs  d’enfant,

Entends-tu de mon cœur s’envoler les mercis,

Elevant  des remparts  t’abritant de l’oubli.

 

 

Parfois j’entends ta voix qui dit :

« Ne pleure pas, je ne suis plus qu’un souffle mais je veille sur toi »

 

 

Martine

 

 

 


18/07/2017
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POUR MORGAN.

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 Amoureux des nuages,

Adulte et enfant sage,

Tu es de nos deux coeurs,

Merveilleux Professeur. 

 

Que la joie et la fête,

Illuminent ta tête,

Nos baisers, nos calins,

Colorent tes lendemains. 

 

Martine 

 

Pour Morgan, notre petit-fils, Professeur EPS et détenteur du Brevet de Parachutiste.

 

 


29/12/2020
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A MA SOEUR

A MA SOEUR

 

 

 

Quel beau jour que ta fête, mais c'est le coeur serré,

 

Que ton oubli de vie, la  réduise en pensées.

 

 

 

Enfant illégitime et de père inconnu,

 

La honte et puis l'opprobre saluèrent ma venue,

 

Légère et malicieuse, joyeuse et si radieuse,

 

Tu rendras le sourire à une mère heureuse.

 

 

 

Deux années nous séparent mais dans le caractère,

 

Ces deux soeurs hémisphères sont filles de la terre.

 

 

 

Je me revois cachée, au fond de ce préau,

 

Timide et apeurée, à ne pas dire un mot,

 

J'honnis récréation où fusent vexations,

 

La bannière du mensonge arborée par mon nom,

 

Me revêt d'injustices et d'incompréhension.

 

 

 

Du haut de tes six ans, tu dresses des bastions,

 

Alors dans le silence nous cheminons unies,

 

En méprisant ensemble les voix de ces « on dit »

 

Devant mes détracteurs brandis la répression,

 

Tes fortifications habillent mon prénom.

 

 

 

Plus que des barricades l'amour fortifie,

 

Actrices de nos jeux, complices de folies,

 

Niant du même mot  les mêmes interdictions,

 

Nous souffrirons alors de doubles punitions.

 

Du calice d'aîné je bois jusqu'à la lie,

 

Partageant chaque jour tes sources d'énergie.

 

 

 

Devant l'adolescence et ses premiers émois,

 

Un seul de tes regards leur dictera ta loi,

 

Mais dès le jour fatal ou « l'amour a cessé »

 

C'est ma bouche et mes mots qui devront l'annoncer.

 

 

 

Capeline d'hermine et tulle sous le vent,

 

Nous empruntons ensemble  la route des tourments,

 

Pour toi comme pour moi unions de pacotille,

 

Nous offrirons pourtant ton garçon et ma fille.

 

 

 

Des chants, de la gaieté tu n'as rien oublié,

 

Ce sont des farandoles  d'oboles  et d'amitié,

 

Fous-rires et confidences, conseils de prudence,

 

Tu te moques de moi et me dis « rabat-joie »

 

 

 

Un matin de printemps, bien avant tes trente ans,

 

Ta première déroute, ce maudit   accident,

 

Plus rien dans cette vie ne sera comme avant,

 

Tu n'es plus que céleste qui brille au firmament.

 

 

 

Je sais que de là haut tes yeux m'observent encore,

 

Et  lisent ton prénom tout au fond de mon coeur,

 

Quel mot éternel pour écrire mieux  la vie,

 

Que ces cinq lettres d'or  qui célèbrent MARIE.

 

 

 

Martine

 

 

Ce poème est dédié à ma soeur, décédée le 26 Mai 1979 à l'âge de 24 ans , pour toujours dans mon coeur .


12/08/2014
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VINCENT

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Ton  prénom prononcé partout  sur la planète,
Eclate de couleurs, allume les comètes.
Tu fus très près de Dieu  mais l'ombre te fit peur,
Et tu choisis la vie, ignorant ses douleurs.
 
Théo de son soutien croit  en tes lendemains,
Il est ami et frère et subis tes galères,
De La Haye à Paris, d'Anvers à ST Rémy,
Tu peins et lui expose ton art en galeries.
 
Ton milieu, sa morale avec ses conventions,
N'épouseront jamais tes moindres convictions.
Tu as ouvert les yeux sur les petites gens,
Tes tableaux les racontent les tirant du néant.
 
 A chemin tourmenté, équilibre fragile,
Et tel un funambule tu marches sur un fil,
D'amour en amitié tu ne puis point trouver,
Un être de lumière pour vivre à tés côtés.
Tu fus souvent bien seul, peignant les sentiments,
Au gré de tes humeurs, couleur ou noir et blanc.
 
Après bien des années de travail, de misère,
Méconnu dans ton Art, décrié par tes pairs (père)
Ton travail acharné, de natures en portraits,
Te qualifie enfin de Précurseur du Trait.
 
Pourquoi alors  qu'au loin tu aperçois  la gloire,
Décides- tu soudain d'un point à ton histoire ?
Et ce frère aimant bien au- delà des mots,
Qui quelques mois plus tard partagea ton repos ?
Secondes de folie mirent fin à deux vies,
D'un être trop sensible et de son frère Génie !
 
Tu ne fus pas heureux, incompris, tourmenté,
Décrivant le réel mais toute vérité,
Avant  de prendre forme doit être méditée !



Pourtant  VINCENT  tu vois,  sur ta vie sur ton œuvre,
Il n'y a plus de voile,
La lumière et la vie s'envolant de tes toiles,
Ont mené  ton destin au sommet des étoiles.



 MARTINE

 


03/09/2017
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VICTOR M'ENTENDEZ VOUS ?

 

Victor m'entendez-vous, je suis là près de vous,

Au pied de ce tombeau ou git votre génie,

Pouvons-nous converser, Victor, est-il trop fou,

D'imaginer que vit en ce lieu votre esprit ?

 

Je viens de mettre un peu mes pas sur vos chemins,

En l'hôtel de Rohan qui m'a pris par la main,

Je vous imaginais  penché sur l'écritoire,

  vous rendaient visite des  écrivains notoires.

 

Tout près de votre buste je fus tout en frisson,

Par cet art de l'espace qui fige votre nom.

Victor m'entendez-vous,  je suis là près de vous,

Ecouter mon prénom par vous serait si doux.

 

Deux siècles nous séparent qui ont conduit l'histoire,

Vers  plus de libertés dont ne peuvent user,

Que les êtres nantis et les âmes bien nées.

 Car seuls ces attributs  permettent d'y goûter

 

Vous qui aviez rêvé de cette égalité,

Qui voit naître les hommes  sur sol  fraternité,

Vous aviez porté haut le mot révolution,

Nous l'avons galvaudé en gommant son action.

 Sommes- nous  à vos yeux  plus noirs que  nos aïeux,

Nous qui ne craignons plus ce Dieu le roi des cieux ?

 

Victor m'entendez-vous,  nous avançons sans but,

Nos parents, nos enfants ne nous motivent plus,

 Morale et  civisme  n'ont plus cours ici bas,

Et d'aucuns des puissants s'arrogent tous les droits.

 

Vous pensiez la terreur abolie sur la terre,

C'est sur le terrorisme  que  s'ouvre une nouvelle ère,

Au nom des religions continuent les massacres,

Conquête du fanion à supplanté le sacre.

 

Votre profond   respect habillait « les petits »

Ils n'ont plus de fierté que par vos poésies,

Ils travaillent, ils s'échinent pour tous ces Thénardier,

Et  doivent   parfois choisir manger ou se loger.

Au fond  l'humanité n'a pas beaucoup changé,

Elle a l'art d'ignorer et de dissimuler,

La misère de son peuple lèpre de la société.

 

Et puis cet échafaud qui vous faisait horreur,

Est  enfin remisé mais au fond de leurs cœurs,

Ils  osent qualifier la valeur d'une vie,

Selon que l'on soit né là-bas ou bien ici.

 

Victor écoutez-moi, il y a tous ces enfants,

Dont on nie tous les droits en s'appelant parents,

Ils sont au plus jeune âge séparations et maux,

Et n'ont que le silence pour unique repos.

 

Victor je ne suis pas de ces âmes qui passent,

Glorifiant mon statut, cloisonnant mon espace,

Je souffre de ces plaies qui abîment la terre,

Coloriant l'avenir  de pensées délétères.

 

Victor m'entendez-vous,   donnez moi de l'espoir,

Dites- moi  qu'un matin ou à l'aube d'un soir,

Mille voix de la foule chanteront l'oraison,

De toutes les splendeurs qu'évoquent votre nom .

 

Victor m'entendez-vous,   je reviendrai souvent,

Notre mois de naissance à du tempérament,

Et comme je me levais au regret de l'instant,

J'entendis dans un souffle .... merci… je vous attends…..

 

Martine

 

 

 

 

 


02/09/2012
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LYON MA VILLE

 

 

Ville bimillénaire, colline de lumière,

 

Apprendre tout de toi est de longue durée,

 

De notre République depuis  Romanité,

 

Ton emblème  rugissant dès notre antiquité,

 

Tu trônes maintenant au siège Humanité.

 

 

 

Chamarré de cultures créant communautés,

 

Colonisant l'espace de moult architectures,

 

Deux fleuves antagonistes arrosent ta nature,

 

Que foulent de milles pieds tes marchands et banquiers.

 

 

 

Cassini déplie-toi que je vois son tracé !

 

Ici ce sont quartiers de ses rues médiévales,

 

Où se côtoie  là-bas l'urbain revisité,

 

Mes pas sautant les ans de l'amont en aval.

 

 

 

Par la pelle et la pioche  a rejailli  l'histoire,

 

Gradins du Grand Théâtre  ou tremble ma mémoire,

 

Je ferme un peu les yeux et je les vois debout,

 

Ce Conseil des Trois Gaules bravant la chaleur d'août.

 

 

 

Mais venez ! Suivez-moi dans ma marche du temps,

 

Et partons tous ensemble pour les siècles suivants.....

 

 

 

 Bourgeois, arquebusiers qui gardent la cité,

 

Dans leurs côtes de mailles et de fer gantelées,

 

Sitôt que la trompette sonne le Chasse-Ribaud,

 

Happent  les vagabonds et dispersent  badauds.

 

 

 

L'Hôpital Général dispensant Charité,

 

Modèle des hospices de France Royauté,

 

Récite au  gré des heures, prières, incantations,

 

Il y a tant de misère à soulager à Lyon.

 

 

 

Traite-foraine, droits de rève abolis par Louis,

 

Des villes impériales arrivent  débitants,

 

Grandeur des  Foires Franches  portée  aux quatre-vents,

 

Négociants et clients commercent à crédit.

 

 

 

De quinzaine en quinzaine les voila par nuées,

 

Cajolant le hasard, tirant la loterie,

 

Magistrats et Recteurs président récluseries,

 

Avant que par morale le jeu soit supprimé.

 

 

 

 

 

Le Bistanclaquepan  cadence de l'armée,

 

De ces artisans d'art commande le métier,

 

Taffetas et dentelles,  gentillesses de mode,

 

Par milles balles de soie, tu imposes ta loi,

 

Façonnés et brocarts, ornements du bon Roy,

 

Tisseront à l'élite, bleus  pourpoints en vogue.

 

 

Bellecour, ses façades totalement détruits,

 

De la révolution assumeront le prix,

 

Bonaparte  salué comme un nouveau messie,

 

Du bout de sa truelle réveillera la vie.

 

 

 

Tes révolutionnaires exigent de tout temps,

 

De vivre en  travaillant ou mourir combattants,

 

Pourtant, minoritaires,  des Voraces aux Chalier,

 

Traces de la terreur te garde modérée.

 

 

 

Ramasseurs de potins après leurs dévotions,

 

Clabaudaient, caladaient au milieu des clergeons,

 

Puis tous ces  bons amis  se mettaient en goguaille,

 

Pour la taverne  « Tunes »  où l'on faisait ripaille.

 

 

 

Le repos,  en  soirées, serrés au poulailler,

 

Pour l'ouverture de « Faust » de nouveau rassemblés.

 

A la « queue de poireau » certains s'enivreront,

 

Avant de remonter sur les hauteurs de Lyon.

 

 

 

Si carême de nos jours n'a signification,

 

Ils étaient de ce temps privés de collation,

 

Quand le jeun et le maigre étaient communes peines,

 

Quand les teints étaient blêmes au bout de quarantaine,

 

Que de voix  appelaient  « Dimanche des Brandons »

 

Ou guirlandes de bugnes offraient consolation.

 

 

Mourguet  lui donna vie mais il n'est point d'usage,

 

Même pour un Lyonnais d'atteindre ce grand âge,

 

Gazettes de la ville, Guignol et Madelon,

 

Clament les injustices en surveillant Gnafron.

 

 

 

 

 

Coiffées d'un grand chapeau noué sous le menton,

 

Toutes vêtues de blanc, engagent les passants,

 

Les nautières de la Saône rament tranquillement,

 

Muses de ces mille bèches où s'inscriront leurs noms.

 

 

 

Porteurs de masques en cuir à longs becs d'oiseaux,

 

Médicastres officient affrontant les fléaux,

 

Rabelais, quant à lui, lettré d'anatomie,

 

Rédige doctes textes que les annales publient.

 

 

 

Voici le « pêche-pierre » qui sans anesthésie,

 

Tirera dans les cris, moellons d'une vessie,

 

Arrachements, spatules, pinces et gros crochets,

 

Feront d'un souffreteux un mourant sans délai.

 

 

 

Ils s'illumineront pour les siècles des siècles,

 

A peine nuit tombée, bougeoirs et lumignons,

 

Des milliers de mercis consument dévotion,

 

Pour toi, Sainte Marie qui éloigna la peste.

 

 

 

Trabouler, Résister sont ici synonymes,

 

Deux verbes salutaires pour nombreux anonymes,

 

Le temps s'est arrêté au fond de chaque cour,

 

Où les puits furent complices de fuites sans retour.

 

 

 

Le domaine des roses abrite à tout jamais,

 

Un trésor légendaire que tous convoitaient,

 

Bijoutiers et Orfèvres confièrent aux Croisés,

 

Une tête en Or massif que nul ne sut trouver.

 

 

 

Tes chroniques se colportent  de mémoires en grimoires,

 

Progrès, modernité, gomment un peu ton passé,

 

Pourtant lorsque je longe les quais de tes deux fleuves,

 

Fidèles bouquinistes, t'honorent, qu'il vente ou pleuve.

 

 

Berceau de ma naissance, témoin de mon histoire,

 

Si pour quelques voyages, j'ai parfois déserté,

 

Il ne fut pas un lieu où je sois demeurée,

 

Je serai ton enfant pour toute éternité.

 

 

 

Martine

 

      

 

 


03/11/2013
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TU ES CE CONTINENT.......

 

 

Chevauchant l'équateur tu es ce continent,

Bordé par quatre mers dont  deux sont océans,

Tantôt chaud désertique  tout au long des tropiques,

Ou bien plus tempéré  au sud de nos pas,

Ouvrant ton éventail Austral, Equatorial,

Côté température c'est tout un récital.

 

Tu es ce continent ou l'environnement,

Sécheresse et désert sont livres des tourments,

Il fut des temps anciens  ou terres fertiles pourtant,

Virent émerger  royaumes et empires puissants.

 

Tu es ce continent ou Keïta, nouveau roi,

De son empire Mali te dicta toutes lois,

Et dotant sa nation d'une constitution,

Du fil bouche à oreille par les générations,

Se tissera principes de toute éducation.

 

Tu es ce continent ou vieux signifie sage,

Ou respect, tolérance, affirment  tes adages.

Ta charte de Manden sera  tes droits de l'homme,

Et voudra interdire toutes bêtes de somme.

 

Tu es ce continent de sorciers, marabouts,

Munis de talismans, magie noire et vaudou,

Détenteurs de secrets parfois de guérisons,

S'opposant à la science jusqu'à la déraison.

 

Tu es ce continent ou les caravaniers,

Traversent le désert afin de commercer,

De tribus en Ethnies par la guerre et la paix,

Bientôt  tous tes états seront islamisés.

 

Tu es ce continent qui fût colonisé,

Par ces Européens qui tous te convoitaient,

Ton peuple  courageux voudra leur résister,

Mais ils sont influents, te voilà morcelé,

Pourtant nationaliste dans tes aspirations,

Victoire, indépendance brandiront  ton fleuron.

 

Tu es ce continent aujourd'hui  ravagé,

Par crises et conflits de haute intensité,

On trace tes frontières faisant fi de l'histoire,

On gouverne ton monde s'appropriant « l'avoir »

 

Tu es ce continent sans cesse menacé,

Au nom de cette  Union pour préserver la paix,

Se déploient  casques bleus tout au long de tes baies.

 

Tu es ce continent ou les épidémies,

Emboitent en foulées la mort ou  bien la vie,

Ecrasé de douleurs, ton regard est sans pleurs.

Le Griot messager et chanteur à son heure,

Raconte ton histoire, honorant ta mémoire.

 

AFRIQUE   de mon coeur

Tu es ce continent de couleurs, de senteurs,

Où la musique  danse au dessus du malheur,

Où les étendues vierges inondées de lumière,

Murmurent l'âme des peuples que l'on dit « séculaires »

Villages et campements, fleuves majestueux,

Tes dunes de sable fin m'auront usé les yeux.

 

 

MARTINE

 

 


27/02/2012
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LA COULEUR BLANC

Symbole immaculé de paix, de pureté,

Présente à nos débuts et fermant le chemin,

Tantôt source de joie sur les fonts baptisés,

Elle revêt d'un linceul les lettres de demain.

 

Elle nourrit l'innocence  à la vie associée,

Ou marche en protestant l'enfance saccagée,

D'ancienne monarchie elle se fit « partisan »

Alors couleur de neige, on les dit « innocents »

 

Quittant une portée pour mieux nous enchanter,

Ou désertant les voix aux timbres oubliés,

Accès  direct  sur le néant, se dispersant par réfraction,

Elle habille les revenants, et éclaire l'art de l'inversion.

 

Espace libre des « possibles »

Absolu, idéal, vérité et lumière,

Domaine hors d'atteinte toujours  inaccessible,

Elle est  secret de l'univers.

 Martine 

 

 

 

 

 

 

 

 


15/02/2012
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