Bienvenue dans mon Univers

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GENEALOGIE

Une enquête pas à pas,

De naissances aux trépas,

Découvrant leurs histoires,

J'écrirai mes mémoires.

Martine

 


LYON L'AUTRE ROUTE DE LA SOIE

LYON l'autre route de la soie.jpg

 

Histoire-de-Jean-Baptiste-et-Marie-Victoire.pdf

 

J'ai réalisé ce PDF à l'aide de nombreux documents et recherches sur le net

 

Martine

 


15/08/2018
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AIE MES AIEUX

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24/04/2018
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LE MYSTERE DES ENFANTS TROUVES

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Si la généalogie nous réserve parfois des enquêtes dignes des plus grands romans d’Agatha Christie, il y en a qui sont plus compliquées que d'autres.

 

Parmi elles, la recherche des origines d’un enfant trouvé ou abandonné figure en bonne place.

 

Les enfants trouvés sont comme des fantômes du passé : leur histoire est fragmentaire, leur identité incertaine, et leur place dans l’arbre familial ressemble souvent à une case vide.

 

Pourtant, avec patience et méthode, il est possible de reconstituer une partie de leur parcours. Voici quelques pistes.

 

1. Un voyage dans le temps : l’histoire mouvementée de l’abandon d’enfants.

L’histoire de l’abandon d’enfants est aussi vieille que l’histoire de l’humanité.

 

Si le phénomène était relativement marginal au XVIIe siècle (372 enfants à Paris en 1640, ce qui est déjà beaucoup !), il a littéralement explosé au XVIIIe siècle, atteignant des proportions alarmantes (7 690 enfants en 1772 et un pic vertigineux de 35 863 en 1831).

 

A  l’échelle nationale, les estimations donnent le tournis : environ 40 000 abandons à la veille de la Révolution française, et un chiffre qui a plus que triplé en quelques décennies, atteignant 131 000 en 1833.

 

 

Au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, les pratiques étaient particulièrement cruelles : les enfants étaient souvent exposés dans des lieux publics, livrés à eux-mêmes ou déposés aux portes des monastères, dans l’espoir que les moines leur offriraient un peu de charité.

 

En France, la responsabilité des enfants trouvés incombait théoriquement aux seigneurs sur leurs terres, mais beaucoup se dérobaient à cette obligation, laissant les pauvres enfants à leur triste sort. 

 

Il faut souligner que les institutions d’accueil n’étaient pas toujours ouvertes à tous. L’Hôpital du Saint-Esprit, fondé en 1362 à Paris, n’accueillait initialement que les enfants légitimes, et il a fallu attendre le règne de François Ier pour que les enfants trouvés soient admis.

 

 

Au XVIIe siècle, les autorités belges se préoccupaient d'éduquer les enfants confiés à l'assistance publique, de leur apprendre un métier et de favoriser leur insertion sociale.

 

Cependant, au XVIIIe siècle, face à l'augmentation considérable du nombre de ces enfants, l'approche changea radicalement : les autorités cherchèrent davantage à s'en décharger en les envoyant à la campagne.

 

Contrairement à la vision du XVIIe siècle qui considérait ces enfants comme une potentielle main-d'œuvre, le XVIIIe siècle les percevait principalement comme un fardeau, d'autant plus lourd que leur nombre comprenait une proportion importante d'individus atteints de diverses déficiences physiques ou mentales (aveugles, déficients intellectuels, rachitiques, estropiés ou ayant des malformations).

 

Ces derniers restaient parfois à la charge de l'administration des Enfants trouvés pendant des durées très longues, allant jusqu'à 40 ans et plus.

 

Désormais, la pratique générale était de placer tous les enfants indistinctement en nourrice à la campagne, chez des cultivateurs ou des artisans, en échange d'une rémunération.

 

En  France comme en Belgique, on appelle « enfants trouvés » les enfants à peine nés ou plus âgés exposés ou abandonnés dans un lieu public (de parents inconnus) et

« enfants abandonnés » ceux que leurs parents ont cédés à l’assistance publique en renonçant à tout droit sur eux (parents identifiés).

 

Trouvés et abandonnés pouvaient être les enfants légitimes de couples mariés ou le fruit d’unions libres, peu importe. Bien plus que l’illégitimité c’est la pauvreté, aggravée par la disette, les grands froids ou le chômage qui contraignait les parents à se séparer de leurs enfants...

 

 

La Révolution française a marqué un tournant décisif dans la prise en charge de ces enfants. La loi du 28 juin 1793 a proclamé que la Nation était responsable d’eux, mettant fin à la discrimination entre orphelins et enfants « sans nom ». Tout a ensuite été centralisé en France sous l'Assistance Publique à partir de 1811.

 

 

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Au fil des siècles, les institutions ont évolué. Les fameux « tours d’abandon » ou 

« tours d’exposition », qui permettaient de déposer un enfant anonymement, ont progressivement disparu, et leur abolition définitive a été prononcée par la loi du 27 juin 1904 en France.

 

Celui de l'Hospice des Enfants Trouvés de Bruxelles avait été interdit en 1843.

 

Parallèlement, des mesures sociales ont été mises en place pour tenter de réduire les abandons, comme le versement d’aides aux filles mères à partir de 1863.

 

L'« accouchement sous X » a été reconnu légalement en France par la loi du 8 janvier 1993, alors qu'en Belgique, l'accouchement anonyme est interdit depuis 2017.

 

 

2. Les archives : un trésor bien gardé.

Le généalogiste en quête d’un enfant trouvé doit se transformer en archiviste chevronné. Il va falloir explorer des fonds documentaires parfois vastes et complexes, mais riches en informations précieuses.

 

La diversité des documents : Reportez vous aux Archives Départementales, dans les séries X (3X pour enfants assistés, 4X pour tutelles) et Q en France.

 

Les Archives de Paris, par exemple, centralisent une grande variété de documents concernant les enfants assistés : registres des enfants trouvés, des pupilles de l’Assistance, des enfants abandonnés secourus ou placés en dépôt temporaire.

 

Chaque catégorie correspond à une réalité différente, et il est important de bien les distinguer pour orienter ses recherches.

 

Pour la Belgique, adressez-vous aux Archives communales et Centres publics d'action sociale, vous y trouverez des documents dispersés selon les institutions locales, avec notamment des Registres par hospice (comme pour l'Hospice de Bruxelles depuis 1595 avec les Procès-verbaux de découverte).

 

 

Les séries chronologiques : Pour faciliter la navigation dans ces archives, les documents sont généralement organisés en séries chronologiques. On trouve ainsi des répertoires alphabétiques, qui permettent de retrouver un enfant à partir de son nom (ou du nom qui lui a été attribué), et des registres chronologiques d’admission, qui enregistrent les arrivées des enfants au fil des ans.

 

 

La méthodologie de recherche, exemple pour les Archives de Paris : Voici une feuille de route détaillée pour mener vos investigations :


        - La première étape consiste à retrouver le numéro de matricule de l’enfant. Pour cela, il faut consulter les répertoires alphabétiques en ligne, en indiquant le nom (si vous le connaissez) et l’année d’admission, après avoir identifié le service compétent (Enfants trouvés/Assistés/Dépôt)

 


        - Une fois le numéro de matricule en main, il faut se plonger dans les registres chronologiques correspondants pour confirmer l’identité de l’enfant et obtenir des informations de base sur son arrivée (date, lieu de découverte, etc.) Les registres matricules sont complets pour l'ancienne Seine (1689-1930).


        - Les dossiers individuels, conservés en salle de lecture, contiennent des informations plus détaillées sur le parcours de l’enfant : son placement en nourrice, son apprentissage, les éventuelles démarches entreprises par ses parents biologiques, etc.

 

Il est conseillé de les examiner car ce sont parfois des mines d’or pour le généalogiste, mais ils ne sont malheureusement pas toujours numérisés, ce qui implique de se déplacer aux archives.

 

Pour cela, vérifiez à l'aide du numéro de matricule qu'un dossier individuel existe bien et récupérez la côte du document à demander sur les inventaires en ligne, classés par catégorie d'admission et par année. 

 

On y découvre parfois le parcours institutionnel (placement en nourrice, apprentissage forcé, éventuelles fugues), de rares traces des parents biologiques (objets laissés par les parents biologiques, parfois une lettre désespérée, une tentative de reprise de l’enfant), et quelques drames cachés : enfants perdus pendant l’exode de 1940, orphelins de guerre, ou petits vagabonds arrêtés pour mendicité.

 

 

D'autres dossiers ne contiennent que très peu d'informations, ne soyez pas trop déçus.

 

Pensez aussi aux fiches signalétiques pour enfants perdus en France entre 1940 et 1945,  pour le même sujet en Belgique, la Croix-Rouge et les services sociaux ont mené des recherches similaires, mais avec moins de traces archivées. 

 

 

      - Il y a aussi les dossiers d'agence, qui comportent d'autres détails sur la vie de l'enfant dans son enfance, ceux qui sont aux Archives de Paris sont identifiables en ligne jusqu'en 1943 (Cote D6X4). D'autres sont aux AD du Val de Marne.

 

 

Certains sites Internet des AD comme celui des Archives Départementales du Rhône sont plus avancés puisqu’ils permettent de consulter en ligne les registres matricules et dossiers individuels d’enfants abandonnés ou assistés dans certaines conditions.

 

 

Un enfant né sous X à Paris en 1980 disposera d'un dossier complet aux Archives de Paris, tandis qu'un enfant abandonné à Bruxelles la même année nécessitera des recherches dans les archives de la commune et de l'hôpital concerné, avec des informations souvent plus fragmentaires. (Registres souvent limités aux admissions/décès).

 

 

En Belgique, vous commencerez par effectuer une recherche communale dans les registres d'état civil, puis vous tenterez de consulter les archives hospitalières éparses.

 

Vous pourrez aussi vérifier les fonds des CPAS et des œuvres religieuses locales (qui ont parfois des doubles registres). Les Procès-verbaux de découverte sont souvent bilingues, mais il y a moins de documents sur le parcours institutionnel.

 

Par exemple, un enfant trouvé à Nantes en 1816 aura un dossier complet avec PV de police, tandis qu'un enfant recueilli à Bruxelles la même année ne disposera souvent que d'une entrée dans un registre chronologique.

 

Cette divergence reflète deux modèles : une approche française centralisée et normée contre un système belge décentralisé et moins standardisé.

 

 

Les restrictions d’accès : Les archives ne sont pas toujours accessibles librement. Il existe des délais de communication, qui varient en fonction de la nature des documents.

 

En général, en France, il faut attendre 50 ans après la clôture du dossier pour pouvoir le consulter. Ce délai peut être prolongé jusqu’à 120 ans après la naissance de l’enfant si le dossier contient des informations relevant du secret médical. Mais il est possible de demander une dérogation dans certains cas. C'est à tenter...

 

L'accès aux origines n'est pas identique dans nos deux pays : En France, le CNAOP (Conseil National d'Accès aux Origines Personnelles) opère depuis 2002,  avec un délai de communication de 100 ans, et la possibilité d'obtenir une dérogation.

 

En Belgique, il existe un droit d'accès aux origines depuis 2017 sauf veto maternel enregistré, mais il n'y a pas d'organisme centralisé équivalent au CNAOP. Et les délais de communication varient selon les communes.

 

 

Les outils à votre disposition : Les Archives de Paris ont mis en ligne des instruments de recherche détaillés et un guide méthodologique, qui constituent une aide précieuse pour s’orienter dans ces fonds complexes.

 

N’hésitez pas à les consulter, ils sont conçus pour vous faciliter la tâche. Et n’oubliez pas que certains registres ont été numérisés par des bénévoles et sont disponibles sur Internet. La solidarité généalogique, ça existe !

 

3. Les pièges à éviter, les fausses pistes et les joies de la découverte.

La recherche d’un enfant trouvé est un parcours semé d’embûches, mais aussi de petites joies et de découvertes inattendues.

 

Parmi les pièges à éviter, il y a d'abord la confusion entre adoption et placement temporaire.

 

Il est crucial de bien distinguer les enfants qui ont été définitivement abandonnés de ceux qui ont été placés temporairement dans une institution (par exemple, en raison de la maladie ou de l’indigence des parents).

 

Les documents ne sont pas les mêmes, et les démarches de recherche seront différentes. 

 

Les parents biologiques d’un enfant abandonné vivaient parfois à proximité de l’endroit où il a été trouvé, voire même maintenaient le contact. Si vous êtes en situation de rechercher les ancêtres d'un enfant abandonné ou trouvé,  essayez de reconstituer le contexte social de l’époque.

 

 

Les noms attribués aux enfants constituent parfois des fausses pistes. En dehors du nom de la personne en charge ou du nom du saint du jour, les enfants trouvés recevaient parfois des noms fantaisistes, choisis par les employés de l’Assistance publique ou autre personne en charge.

 

Dans les fausses pistes,  les légendes familiales. Elles ont la vie dure, et il n’est pas rare d’entendre des récits romanesques sur les origines d’un enfant trouvé (« il a été déposé dans un panier d’osier », « il portait un médaillon en or », etc.).

 

Méfiez-vous des embellissements et essayez de vous en tenir aux faits avérés.

 

Même dans les difficultés de retrouver des informations, il arrive parfois que des découvertes intéressantes aient lieu. Ce peut être des objets transmis à l’enfant.

 

Parfois, la mère biologique laissait un objet personnel avec l’enfant (un bijou, un morceau de tissu, une lettre). Ces objets, conservés dans les archives, ou seulement listés, peuvent constituer des indices précieux, voire des sources d’émotion intense.

 

Il y a  aussi les témoignages. Les dossiers individuels contiennent parfois des témoignages poignants sur les circonstances de l’abandon, les sentiments des parents, les espoirs placés dans l’avenir de l’enfant.

 

Ce sont des moments de grâce pour le généalogiste, qui se sent soudainement connecté à l’histoire de son ancêtre. Mais attention à ne pas trop espérer, pour ne pas être déçu. 

 

4. L’ADN : un outil révolutionnaire… et parfois déstabilisant

Les tests ADN sont devenus des outils incontournables de la généalogie moderne, et ils peuvent s’avérer particulièrement utiles dans la recherche des origines d’un enfant trouvé.

 

Pour les généalogistes français, ce n'est pas facile à utiliser en raison de la législation actuelle, mais les généalogistes belges n'ont pas ce problème.

 

Les avantages de l’ADN :


        - En comparant votre ADN avec celui d’autres personnes, vous pouvez identifier des cousins éloignés, qui partagent peut-être des ancêtres communs avec l’enfant trouvé.


        - Des outils comme WATO (« What Are The Odds », signifiant Quelle est la probabilité ?) permettent d’estimer la probabilité de différents liens de parenté, ce qui peut vous aider à affiner vos recherches.


        - Si vous suspectez un lien particulier (par exemple, un lien paternel), vous pouvez tester l’ADN de la lignée masculine (Y-ADN) ou féminine (ADNmt) pour obtenir des informations plus ciblées.

 

 

Les limites et les surprises de l’ADN :


        - L’ADN peut révéler des surprises, comme l’existence d’un demi-frère ou d’une demi-sœur inconnu, ou encore une origine géographique différente de celle que vous imaginiez.


        - Il arrive que l’ADN dévoile des secrets de famille bien gardés, comme une adoption cachée ou une filiation illégitime. Préparez-vous à affronter les non-dits et les révélations parfois déstabilisantes.

 

 

Vous connaissez peut-être déjà l'exemple de l’histoire de Greg Clarke, qui a résolu le mystère de son ancêtre italien trouvé en Calabre grâce aux tests ADN.

 

En éliminant les correspondances ADN de la famille de l’épouse de son ancêtre, il a fini par découvrir l’existence d’un frère caché, lui aussi enfant trouvé. Mais cela ne veut malheureusement pas dire que tous les chercheurs trouveront des réponses à leurs interrogations.

 

 

La recherche d’un enfant abandonné ou trouvé est une aventure généalogique hors du commun. Retrouver un enfant trouvé, c’est comme assembler un puzzle dont la moitié des pièces manquent. On avance par recoupements, hypothèses et coups de chance.

 

C’est un défi, certes, mais c’est aussi une expérience profondément humaine, riche en émotions et en découvertes.  Alors, armez-vous de patience, de persévérance, d’un brin de curiosité et d’une bonne dose d’autodérision. N’oubliez pas que la généalogie est aussi une source de joie et d’émerveillement.

 

 

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Note sur l'utilisation actuelle des tours d'abandon

 

En Allemagne, le premier tour d'abandon moderne a été mis en place à Hambourg, dans le quartier d'Altona, en avril 2000, suite à la découverte en 1999 de plusieurs nouveau-nés décédés d'hypothermie après avoir été abandonnés.

 

Ce dispositif consiste en un lit chauffé, ou au moins isolé thermiquement, accessible depuis l'extérieur du bâtiment, où un bébé peut être déposé en toute confidentialité.

 

Lorsqu'un bébé est placé dans ce lit, un court délai est observé pour permettre à la personne qui l'a déposé de s'éloigner sans être identifiée. Ensuite, des capteurs situés dans le lit déclenchent une alarme discrète, alertant ainsi le personnel soignant qui prend immédiatement en charge le nouveau-né.

 

Durant les huit premières semaines, la mère a la possibilité de revenir récupérer son enfant sans encourir de poursuites judiciaires. Si elle ne se manifeste pas dans ce délai, l'enfant est proposé à l'adoption.

 

En 2005, les tours d'abandon de Hambourg ont accueilli 22 bébés, dont sept ont pu être rendus à leurs mères, et on en trouve alors 80 dans le pays.

 

En Belgique une association a installé cette tour dans le district d'Anvers, sous le nom de « Panier de Moïse des mères ». Entre 2000 et 2021, celle-ci a accueilli dix-neuf bébés.

 

Aux États-Unis, quelques États ont installé un système similaire dans les hôpitaux et les casernes de pompiers.

 

En Italie ces tours sont appelées « Culle per la vita » ; on en trouve plusieurs à Rome près des pharmacies.

 

Au Japon, elles existent aussi et s'appellent « Berceau de la cigogne » ou « Bébé pour la vie ».

 

Fin  2011, le ministère de la Santé russe a décidé d'en équiper les hôpitaux russes.

 

Aujourd'hui, il y aurait environ 200 « baby-box » à travers plus de dix pays (dont également l’Afrique du Sud, la Suisse, la Pologne, la Corée du Sud, la Tchéquie).

 

Au total, 400 nouveaux-nés auraient été abandonnés via des « baby-box ». Si cela aide à sauver une, voire deux vies avec celle de la mère, ce n'est pas inutile. C'est mieux que la mort du nourrisson ou le suicide de la mère.

 


Cela fait polémique bien sûr, l’Organisation des Nations Unies estime en effet que l’abandon anonyme prive l’enfant de son droit fondamental de connaître ses parents, et recommande l'augmentation des efforts de prévention et d’encadrement des femmes en détresse.

 

D’autres interrogent le consentement de la mère à cet abandon qui est souvent accompli par des proches.

 

 

Source : Généatique.


11/04/2025
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LES MORMONS ET LA GENEALOGIE

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La généalogie a connu de nombreuses évolutions au fil des siècles. Parmi les acteurs majeurs de cette transformation, les mormons occupent une place particulière. Leur influence, bien que souvent méconnue, a profondément marqué le domaine de la généalogie.

 

Essayons ensemble de comprendre comment et pourquoi les Mormons ont joué un rôle si crucial.

 

 

Les origines de l'engagement Mormon en généalogie

 

Pour comprendre l'impact des Mormons sur la généalogie, il faut remonter aux origines de leur foi.

 

L'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (SDJ), fondée par Joseph Smith vers 1830, accorde une importance particulière à la famille et aux liens ancestraux.

 

Les Mormons croient en la possibilité de sceller les familles pour l'éternité.

Leur doctrine, le Mormonisme, enseigne, entre autres choses, que les liens familiaux peuvent être éternels grâce à des cérémonies spécifiques réalisées dans les temples.

 

Ces cérémonies, appelées « scellements » permettent de lier les familles au-delà de la mort : cette ordonnance unit éternellement les membres d'une famille (par exemple, un mari et une femme, ou des enfants à leurs parents) afin que leurs relations perdurent après la mort.

 

Pour les Mormons, cette pratique est essentielle car elle permet de réunir les familles dans l'au-delà, offrant ainsi une continuité spirituelle et émotionnelle. 

L'objectif est aussi de baptiser tous les ancêtres recensés (jusque 4 générations le plus souvent) afin qu'ils puissent ainsi être sauvés de l'enfer et aller au paradis, à travers la religion Mormonne.

 

 

Pour cela, l'église Mormonne organise le baptême par procuration, qui est une cérémonie où un membre vivant de l'Église est baptisé au nom d'une personne décédée qui n'a pas encore eu l'occasion de recevoir cette ordonnance de baptême - individuelle ici - de son vivant, dans le but d'offrir aux défunts la possibilité d'accepter ou de rejeter cet acte dans l'au-delà. 

 

 

Ces croyances motivent les mormons à rechercher leurs ancêtres de manière sérieuse, et précise, sur 4 générations au maximum en principe, afin de ne pas faire d'erreur sur l'ancêtre proposé pour de tels actes. C'est un problème d'éthique important pour nombre de personnes, qui n'apprécient pas l'intention et ne comprennent pas la notion de proposition de baptême aux ancêtres décédés.

 

La création de Family Search : un trésor généalogique.

 

L'une des contributions les plus significatives des Mormons à la généalogie est la création de la Société Généalogique d'Utah, fondée en 1894, une organisation à but non lucratif dédiée à la collecte et à la préservation des archives généalogiques. 

 

 

Cette initiative fut dirigée par des figures influentes au sein de l'Église LDS, qui comprirent l'importance de préserver ces documents pour les générations futures.

 

 

Elle est ensuite devenue Family Search qui possède la plus grande collection de documents généalogiques au monde, avec des milliards de noms indexés et des millions de microfilms numérisés.

 

Grâce à leurs efforts, des généalogistes du monde entier peuvent accéder gratuitement à une mine d'informations inestimables. 

 

 

La numérisation et la préservation des archives.

 

Les mormons ont été des pionniers dans la numérisation des archives généalogiques.

 

Dès les années 1930, ils ont commencé à microfilmer des registres de paroisse, des actes d'état civil et d'autres documents historiques aux États-Unis, avant de d'étendre leur action à l'Europe dans les années 1950.

 

 

Un premier accord fut conclu en 1946 avec la Société française du microfilm, permettant aux Mormons de commencer à microfilmer les registres de plus de 100 ans en échange d'un exemplaire du microfilm, à Paris en 1949.

 

D'autres accords avec les Archives Françaises interviendront par la suite.

 

Dans les années 1990, la numérisation des microfilms débuta aux États-Unis, rendant les archives accessibles en ligne.

 

Cette avancée technologique fut progressivement étendue à l'Europe dans les années 2000, facilitant ainsi l'accès aux archives pour les généalogistes du monde entier.

 

On peut citer ici l'accord signé en 2002 permettant la diffusion Internet des microfilms français par Family Search, qui n'aurait commencé vraiment que vers 2015, en raison de points de droit encore en suspens.

 

 

Aujourd'hui encore, ces microfilms sont progressivement numérisés et mis en ligne, et de nouvelles archives sont numérisées directement, augmentant régulièrement l'étendue des archives disponibles en ligne, rendant accessible à tous des documents qui auraient pu être perdus ou détériorés avec le temps.

 

Cette initiative a non seulement préservé des pans entiers de notre histoire, mais a aussi démocratisé l'accès à la généalogie.

 

Il faut saluer l'efficacité des membres de l'Église Mormonne, car en cinq décennies, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours aurait complété en France plus de 120 000 pellicules de microfilms, ce qui serait l’équivalent de 80 % de l’état civil des départements métropolitains sur une période couvrant plus d’un siècle.

 

 

 

On peut également parler de préservation, car les membres de l'Église LDS ont aussi entrepris de préserver ces archives microfilms et numériques pour de nombreuses générations futures, dans leurs fameuses caves, ou tunnels, creusés vers 1965 dans les Granite Mountains, dans l'état de l'Utah, pas très loin de Salt Lake City.

 

 

Ces chambres fortes souterraines, sous le côté nord du Little Cottonwood Canyon, sont conçues pour la conservation à long terme, et contiennent essentiellement des images collectées dans le cadre d’accords avec des archives, des bibliothèques et des églises de plus de 100 pays et ceci  dans plus de 2,4 millions de rouleaux de microfilms et 1 million de microfiches.

 

 

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Cela représente environ trois milliards de pages de documents généalogiques.

 

La bibliothèque de microfilms de la chambre forte s'accroît de 40 000 rouleaux par an. 

 

Si on déroulait bout à bout les 2,4 millions de rouleaux de microfilms, ils couvriraient une distance équivalente à plusieurs fois le tour de la Terre ! C'est l'ampleur de la collection conservée dans le Granite Mountain Records Vault.

 

Les installations comprennent un local sec à environnement contrôlé utilisé pour le stockage à long terme des documents, ainsi que des bureaux administratifs, des quais d'expédition et de réception, une installation de traitement et un laboratoire de restauration pour les microfilms.

 

Elles ne se visitent plus actuellement, et c'est dommage, mais il est clair que tous les efforts sont faits pour garantir que les informations familiales soient conservées et accessibles à long terme.

 

 

L'impact sur la recherche généalogique.

 

L'influence des Mormons ne se limite pas à la collecte et à la préservation des archives. Ils ont également développé des outils et des technologies qui facilitent la recherche généalogique.

 

Par exemple, ce sont bien les Mormons qui ont inventé la norme GEDCOM, qui permet toujours aujourd'hui l'échange de données généalogiques entre différents logiciels et plateformes.

 

Grâce à la norme GEDCOM, un généalogiste travaillant sur un logiciel comme Généatique peut facilement échanger ses données avec un autre généalogiste utilisant un logiciel différent ou une plateforme en ligne. Cela facilite grandement la collaboration et le partage d'informations.

 

De plus, leurs centres de recherche, présents dans le monde entier, offrent un soutien précieux aux généalogistes amateurs et professionnels. Ces centres permettent de consulter des microfilms et d'accéder à des ressources généalogiques.

 

 

En Belgique, vous trouverez des centres à Bruxelles, Charleroi, Liège, Namur et Nivelles.

 

En Suisse, un centre se trouve à Lausanne.

 

Pour la France, il y a 73 centres répartis sur le territoire métropolitain, plus ceux de la Guadeloupe, Guyane, Martinique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française et Réunion.

 

Vous pourrez en trouver les coordonnées ici : https://locations.familysearch.org/fr/search

 

Et pour Lyon :  Centre FamilySearch - 04 72 62 89 76 - 2 bis Rue Saint-Gervais - 69008 - Lyon -

 

 

Et enfin, le site Family Search permet aux bénévoles de participer à l'indexation des documents généalogiques. Cette collaboration mondiale contribue à rendre les archives plus accessibles à tous.

 

Les mormons ont su tisser des partenariats avec des institutions du monde entier pour enrichir leurs collections. Ils collaborent avec des archives nationales, des bibliothèques et des sociétés généalogiques pour numériser et indexer des documents historiques.

 

Ces partenariats internationaux  permettent de combler les lacunes dans les archives et de rendre accessible des informations provenant de régions du monde où la généalogie est moins développée.

 

 

 Les évènements généalogiques à Salt Lake City.

 

 

Salt Lake City, siège mondial de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, est un centre névralgique pour la généalogie.

 

La ville accueille régulièrement des évènements généalogiques, mais l'évènement majeur annuel, c'est la convention RootsTech, le plus grand rassemblement généalogique au monde.

 

 

Ces évènements offrent des conférences, des ateliers et des expositions, permettant aux généalogistes de tous niveaux de se former et de partager leurs connaissances.

 

 

Près de 310 000 personnes (206 pays)  ont participé à Rootstech 2024. Le chiffre comprenant à la fois les participants présents physiquement à Salt Lake City et ceux qui ont suivi l'évènement en ligne.

 

Le site propose la liste des stands, avec leur offres spéciales salon, et de nombreuses vidéos des interventions et cours. Le Rootstech 2025 a eu lieu du 6 au 8 mars 2025.

 

 

L'avenir de la généalogie avec les Mormons.

 

Alors que la technologie continue d'évoluer, les mormons restent à la pointe de l'innovation en généalogie.

 

Ils explorent de nouvelles méthodes pour analyser et interpréter les données généalogiques, comme l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique.

 

 

Ces avancées promettent de rendre la recherche généalogique encore plus précise et efficace, tout en respectant les normes éthiques et les préoccupations en matière de confidentialité.

 

Malgré leurs contributions inestimables, l'engagement des mormons en généalogie n'est pas sans controverses. La collecte massive de données personnelles soulève des questions éthiques, notamment en matière de protection de la vie privée.

 

Certains s'inquiètent de l'utilisation de ces données à des fins religieuses ou commerciales.

 

La numérisation continuelle des archives pose des défis techniques et financiers considérables, nécessitant des ressources humaines et matérielles importantes.

 

Ce défi est sans cesse relevé par les membres de l'Église LDS, qui en font une de leurs priorité.

 

Il est important de continuer à débattre des enjeux éthiques et de la manière de gérer les défis techniques, pour garantir que la quête de nos origines restera toujours une aventure humaine et respectueuse.

 

 

L'influence des mormons sur la généalogie est indéniable. Leur engagement passionné et leur vision à long terme ont transformé la manière dont nous recherchons et préservons notre histoire familiale.

 

Grâce à leurs efforts, des millions de personnes à travers le monde peuvent aujourd'hui explorer leurs racines avec une facilité et une précision inégalées.

 

Les mormons, par leur dévouement et leur innovation, nous rappellent l'importance de préserver et de partager cette histoire commune qui nous unit tous.

 

Alors, que vous soyez un généalogiste chevronné ou un débutant curieux, n'hésitez pas à explorer les ressources offertes par les mormons. https://www.familysearch.org/fr/

 

 

Source :  Généatique


11/04/2025
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UNE NOUVELLE SERIE DE GUIDES UTILES AUX GENEALOGISTES

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10/04/2025
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MON HISTOIRE FAMILIALE - LUCIE ET REMY- CHAPITRE 3

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05/04/2025
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MON HISTOIRE FAMILIALE - LUCIE ET REMY- CHAPITRE 2

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05/04/2025
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MON HISTOIRE FAMILIALE -LUCIE ET REMY- CHAPITRE 1

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Bonjour à  toutes et tous,

 

Certains d'entre vous qui suivez les parutions sur mon blog  auront remarqué, parfois,  mes longues périodes de silence.

 

J'ai travaillé , pendant  des années, à  la réalisation de mon arbre généalogique.

 

Il est important, à mon sens, de savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va et  de laisser pour nos enfants et petits-enfants  "une trace" de notre passage.

 

Libre à eux, par la suite, de reprendre le flambeau pour continuer l'histoire.....

 

 

J'ai remonté le temps depuis le XVIIe siècle mais je chemine, avec précision,  auprès de mes ancêtres, depuis  la naissance à Idenheim ( Prusse) de Lucie Wintersdorf

(17/07/1835) mon arrière-arrière grand-mère coté maternel.

 

Cette histoire que je rédige, jour  après jour, à l'aide d'une documentation importante, reprend les événements traversés par ma famille sur 4 générations avant moi et se terminera  avec ma propre histoire.

 

 

Je vais partager un peu de cette histoire familiale avec vous.

 

Vous voulez-bien me suivre ? 

 

 

" Le passé c'est notre seule promenade et le seul lieu où nous pouvons échapper à nos ennuis quotidiens, à nos misères, à nous-mêmes. Le présent est aride et trouble, l'avenir est caché . Toute la richesse, toute la splendeur du monde est dans le passé "

 

Anatole France " La vie en Fleur"

 

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05/04/2025
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LA VILLE S'ADAPTE - NANTES

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Je partage avec vous cet article sur la ville de Nantes qui a déposé aux Archives Municipales,  un fond d'une grande richesse pour tous les généalogistes.

 

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18/03/2025
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BREVE HISTOIRE DES JOURS FERIES

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Grâce à quoi ou à qui avons-nous ces jours exceptionnels à passer en famille, à voyager ou juste à buller…. ?

 

 

Pour désigner un jour qui n’est pas travaillé au niveau national  et qui ne fait pas partie des jours de repos habituels des travailleurs, on parle de “jours fériés”.

 

On en compte 11 au niveau national, un peu plus dans certaines régions, en raison de leur histoire.

 

 

Mais savez-vous vraiment ce que signifie ce mot “férié” ?


Il s’agit d’un terme d’origine latine, feriae, arum, f, qui désigne les jours consacrés au repos, les jours de fêtes, de relâche.

 

 

Ces jours, dont le nombre varie en fonction des pays et des époques, sont fixés par les autorités, qui déterminent quelles fêtes seront fériées, c’est-à-dire non travaillées pour la majorité de la population.

 

 

En effet, un jour férié n’est pas systématiquement chômé pour tout le monde…

 

En droit français, les règles concernant le travail et la rémunération des jours fériés sont complexes…

 

Pour en savoir un peu plus, cliquez sur le lien ci-dessous :

 

https://www.guide-genealogie.com/blog/post/Breve-histoire-des-jours-feries?utm_source=RssGeneatique&utm_medium=LogicielGW2024


11/02/2025
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