KARL
KARL
Enfant d'un monde perdu aux airs de gentilhomme,
De soie, déjà vêtu, même haut comme trois pommes,
Au manoir familial il trône, hôte royal,
Revenant et doté d'une mémoire abyssale.
De la cour Frédéric où siège parfois Voltaire,
Preuve de mille éclats et baignée de lumière,
Il voudra l'harmonie du décor au vêtement,
Poudrant au jour le jour sa vie de raffinement.
On le disait Kaiser, il se voulut Seigneur,
Migrant de Notre Dame il fuit le spectre horreur,
Maître de novations, parade au Café Flore,
De cinglants mots d'esprit il est conquistador.
Homme de culture au destin peu commun,
Il oeuvrait pour les autres sans leur tendre la main,
Attachant, inquiétant, mystérieux et distant,
Il tissait en nuances en bâtissant le temps.
Amis puis rivaux aux destins se croisant,
Un diable de dandy deviendra leur pendant,
De la Griffe au Prolixe qui fût le plus doué ?
La passion et l'amour les a tous deux brisés.
Sublimant la beauté tout au long des années,
Sa sensibilité distillait liberté,
L'univers de la mode a perdu un géant,
Qui d'un coup de crayon jouait comme un enfant.
Martine
le 22 Mai 2022
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