Bienvenue dans mon Univers

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UN GRAND PERE SOLDAT

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Livret Militaire de l’arrière grand-père de mon époux

 

Il a longtemps été nécessaire de s’adresser au Bureau Central des archives administratives militaires à Pau (BCAAM) pour obtenir, en prouvant sa filiation directe, des informations sur les archives militaires récentes.

 

Avec la nouvelle loi de 2008 qui a réduit les délais de communication, ce n’est plus la peine de le contacter : il renvoie vers les archives départementales où ont été versés les registres matricules des soldats de la seconde guerre mondiale.

 

Qu’est-ce qu’un registre matricule ? Un gros volume départemental qui, depuis 1905, recense tous les jeunes gens l’année de leur 20 ans et contient une incroyable masse d’informations individuelles :

 

L’état civil complet du jeune homme, son domicile et sa profession, son mariage et son éventuel divorce, le nom et le domicile de ses parents.

Son signalement détaillé, jusqu’à la forme de la bouche et des sourcils ! Si vous n’avez pas de photo de votre grand-père cela vous fait deviner son apparence physique.

 

Son degré d’instruction, de 0 à 5 (0 ne sait ni lire ni écrire ; 1 sait lire seulement ; 2 sait lire et écrire ; 3 possède une instruction primaire ; 4 a obtenu le brevet d’enseignement primaire ; 5 bachelier, licencié… avec indication des diplômes obtenus)

 

Des renseignements sur ses goûts et aptitudes, aussi divers que sa capacité à conduire une automobile, à nager, à jouer d’un instrument de musique, à monter à cheval…

 

Des observations sur son état de santé, son statut éventuel de chef de famille, de fis d’étranger ou de naturalisé de fraîche date ….

 

Le détail de ses états de service et de chacune des mutations d’un régiment à l’autre, avec indication du corps d’affectation

 

Le détail des campagnes

 

Ses blessures, citations et décorations.

 

 

Ces registres matricules sont conservés dans la série R des archives départementales du lieu d’habitation du soldat,  ils sont classés par année et établis l’année des 20 ans de chaque appelé.

 

Si votre aïeul est né en 1908 ce sont donc les registres matricules de 1938 que vous devez consulter pour le trouver.

 

Attention les registres de moins de 50 ans ne sont pas consultables et si les pages  concernant votre aïeul contiennent des informations d’ordre médical cela rapporte le délai à 120 ans après la naissance  de l’intéressé ou 25ans après son décès.

 

Enfin, sauf numérisation sur Internet par le site des Archives, il faut se déplacer car les recherches ne sont pas autorisées par correspondance.

 

Et, comme chaque année représente de nombreux volumes, il faut d’abord parcourir un registre alphabétique annuel sur place qui donne, pour chaque nom, le numéro du volume recherché.

 

Le BCAAM (Caserne Bernadotte – 64023 – PAU Cedex ) détient toujours les dossiers individuels des soldats ( y compris des nombreux étrangers ayant servis dans l’armée Française) mais vous ne pouvez en obtenir un état ou un extrait que si vous êtes le soldat, sa veuve ou ses enfants et en le prouvant par des pièces officielles.

 

 

Un grand-père prisonnier de guerre

Le travail forcé.jpg
Camp de Travail forcé

 

Après la débâcle du 22 juin 1940, plus d’un million de soldats Français sont capturés par les forces Allemandes et internés dans des camps de prisonniers : Frontstalags (50 camps qui vont rassembler 1/3 des prisonniers)  ou en Allemagne, Stalags (camps de base pour la troupe) Oflags (pour les officiers) ou Kommandos (camps de travail) rassemblant les 2/3 des prisonniers restants en une centaine de camps.

 

Les conditions de détention n’ont rien à voir avec celles des camps de concentration. Les soldats sont nourris à peu-près convenablement (sauf en fin de guerre) et chargés de travaux divers pour remplacer les Allemands partis sur le front.  Les travaux sont plus durs dans les Kommandos (camps de travail) plus agricoles dans les Stalags, les prisonniers étant répartis en journée dans les différentes fermes des environ, sous la surveillance de gardiens Allemands.

 

Les listes officielles de prisonniers, établies de1940 à 1941 établies par le  Centre national d’information sur les prisonniers de guerre  à partir d’informations des autorités allemandes sont désormais accessibles par abonnement sur le site  www.filae.com

 

 

https://www.filae.com/recherche-genealogique/prisonniers-francais-1939-1945-51.html

 

La base comporte un million de fiches avec :

 

                Le lieu d’internement du prisonnier

 

                L’indication de son régiment et de son grade, clé d’accès à son dossier militaire.

 

                Ses date et lieu de naissance, indispensables pour remonter le temps si aucun document familial n’a été conservé sur cette branche

 

 

Retrouver un Malgré nous

La défaite de juin 1940 complique cependant la recherche sur les militaires de cette époque, car les soldats ont été dispersés. L’armée officielle ne recouvrait plus que les soldats prisonniers de guerre en France ou en Allemagne et une armée d’armistice réduite mais toujours présente sous Vichy.

 

Les forces françaises libres et l’armée de libération venue d’Afrique du Nord seront ultérieurement reconnues  officielle, dépendent en  revanche des forces alliées et du général de Gaulle.

 

Ce ne sont donc que les dossiers de ces armées régulières et les informations sur les soldats qui font partie que vous pouvez espérer trouver dans les registres matricules évoqués plus haut  ou au BCAAM.  Pour les autres, cela sera plus difficile.

 

Ainsi  on ne trouve pas les dossiers des jeunes gens volontaires ou des hommes  enrôlés de force pour combattre dans les rangs de l’armée Allemande. Et pourtant il y en eut !

 

En Alsace-Lorraine où les réquisitions ont été particulièrement nombreuses et où le surnom de « Malgré-Nous »  a été donné aux jeunes gens engagés dans la LVF allemande puis dans les     Waffen-SS.

 

Une association peut vous aider : L’association nationale  des  Malgré  Nous  - 57 rue Chambière-   B.P 60.232 – 57005 – Metz cedex 01

 

https://www.malgre-nous.eu/category/liste-des-non-rentres/

 

 

 

Rebondir à partir d’une décoration

 La croix.jpg


 

Croix de guerre de 1939  crée par décret de septembre 1939  avec étoile de palme en fonction de la citation

 

 

Si votre aïeul a été décoré vous pourrez en apprendre un peu plus…

 

La légion d’honneur, qui date du premier empire et la médaille militaire qui a été créée par Napoléon III  sont inscrites dans le journal officiel lors de leur attribution et vous pouvez retrouver leur mention avec parfois le motif d’attribution.

 

Elles sont toutes les deux gérées par la Grande Chancellerie de la légion d’honneur :

 

http://www.legiondhonneur.fr/fr/page/recherche-de-decore/102

 

Enfin  les dossiers individuels de plus de 50 ans peuvent être consultés sur le site Internet des Archives nationales :

 

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=NOUVEAU&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P

 

 

 La nature de la décoration, dans cette période difficile peut constituer une indication :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9corations_militaires_(France)

 

La distinction a-t-elle été attribuée en début de guerre ? par  le gouvernement de Vichy ? Par les forces Françaises libres et le Général de Gaulle ? Ou bien longtemps après la fin de la guerre ?

 

S’agit-il d’une véritable décoration donc pour un fait d’armes ou bien d’une médaille commémorative attribuée à tous les combattants ?

Pour vous renseigner vous  pourrez- vous reporter  à l’ouvrage de Jean-Pierre MIR

Les déco civiles et militaires.jpg

L'auteur Jean-Pierre Mir, a publié de nombreux ouvrages sur le Premier Empire, notamment sur la période de prédilection, 1814, et sur les deux guerres mondiales. Collectionneur et président fondateur du groupe «Les Hussards de Lasalle», il participe aux reconstitutions historiques dès leurs apparitions en France. Il a par ailleurs rédigé les dossiers relatifs aux décorations pour la revue «Généalogie facile» de Hachette, les Editions Autrement et la «Revue française de généalogie».

 

 

 

On peut s'intéresser aux décorations pour de multiples raisons. D'abord en tant que décoré. Car l'histoire de la distinction qui vous a été remise devient une partie de votre histoire personnelle. Ensuite en tant que collectionneur, puisque les médailles constituent, avec leurs rubans, de beaux objets à conserver.

Aussi en tant qu'historien, parce que les décorations racontent visuellement une histoire militaire et sociale, qu'elles évoquent une époque déterminée et des titulaires qui ont pu marquer leur temps. Enfin en tant que généalogiste. Ils sont de plus en plus nombreux qui aujourd'hui  cherchent, à travers une médaille retrouvée dans un grenier, à étoffer un pan de leur histoire familiale et à compléter leur arbre avec des informations biographiques nouvelles liées à l'obtention de la distinction.

Cet ouvrage veut donc répondre aux attentes de ces différents publics. D'abord en leur permettant d'identifier facilement les décorations : elles sont ici reproduites en couleur avec leur bélière et leur ruban, pour être reconnues plus rapidement. Elles sont aussi présentées de façon quasi exhaustive, médailles associatives incluses, depuis la Révolution jusqu'en 1990.

Ensuite en racontant pour chaque distinction l'histoire de sa création, de ses évolutions, mais aussi de sa suppression éventuelle, ainsi que les motifs pour lesquels elle pouvait être attribuée. Enfin en indiquant au fil des pages et des chapitres comment il est possible d'en apprendre davantage sur le titulaire de telle ou telle décoration, et en précisant aussi dans quels fonds d'archives des documents complémentaires peuvent épauler une recherche biographique ou généalogique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



07/05/2018
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