Bienvenue dans mon Univers

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Une première vue complète de l'univers observable




ASTRONOMIE - Le satellite Planck continuer d'émerveiller les scientifiques...

Comme dirait Hubert Reeves, «au commencement, il y a plus de 13 milliards d'années, tout était très chaud, bouillonnant». Et puis, au fur et à mesure, l'univers s'est refroidi. D'un maelström plasmique a émergée la matière structurée, faite de liaison entre atomes. Conséquence, quelque 380.000 ans après le Big Bang, la théorie qui fait le plus consensus chez les scientifiques, l'univers est devenu «transparent». Les photons, ces «grains de lumière», ont pu se propager.

>> Image haute résolution ici

C'est cet écho (ou empreinte) du Big Bang, ce rayonnement cosmique de micro-ondes, qu'observe le satellite Planck, ce que le prix Nobel 2006 de physique, George Smoot, appela en 1992 -juste pour le plaisir de la métaphore- le «visage de Dieu». Lundi, l'Agence spatiale européenne (Esa) a partagé cette photo, «une véritable caverne d’Ali Baba pour les astronomes en quête de données inédites», selon elle. Ce rayonnement «fossile» baigne tout l'espace et constitue, selon les scientifiques, «la trace indélébile que l'Univers a laissée de sa jeunesse».

«Le disque principal de notre galaxie s’étire au centre de l’image. Ce qui frappe immédiatement, ce sont les filaments de poussière froide présents au-dessus et en-dessous de la Voie lactée», explique l'agence en commentant l'image. «Moins spectaculaire mais peut-être plus énigmatique, l’aspect moucheté de l’arrière-plan», qui représente le «rayonnement de fond cosmologique hyperfréquence (CMBR), la plus ancienne lumière émise par l’Univers, issue de la grande explosion d’où notre Univers a émergé il y a 13,7 milliards d’années», indique l'Esa.

Débats

«Nous ouvrons la porte sur un eldorado où les scientifiques vont pouvoir rechercher des fragments de connaissance qui leur permettront de mieux comprendre la genèse de l’Univers et son fonctionnement actuel», explique dans le communiqué David Southwood, Directeur Science et Exploration robotique de l’ESA.

La carte des fluctuations de ce rayonnement devrait permettre de faire progresser la connaissance sur la géométrie de l'univers, le rythme de son expansion et son avenir prévisible. L'ellipse ici montrée ne représente en effet que l'univers dans lequel le rayonnement cosmique est perceptible, arbitrairement centré sur notre galaxie. La structure même de l'univers et son caractère fini ou infini, ouvert ou fermé, continuent toujours de faire débat.

>> Fini ou infini, tentative d'explication en 1 minute par l'astrophysicienne Françoise Combes, à l'aide d'une fourmi et d'une sphère, ici

Philippe Berry, avec AFP



11/07/2010
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