AU TEMPS OU LA JOCONDE PARLAIT - JEAN DIWO
Nous sommes en Italie à l'époque de la Renaissance.
Nous allons, tout d'abord, faire connaissance avec le jeune d'Antonello de Messine, apprenti orfèvre dans la bottega de son père qui , dès qu'il le peut, rêve devant les tableaux de Simone Martini, de Fra Angelico et les peintures à fresque de Simone Memmi.
Bientôt, il ne songe plus qu'a peindre.
Dès l'âge de vingt ans, il abandonne burins et poinçons, et, avec l'assentiment de son père, il se rend à Naples pour découvrir l'art de la fresque auprès de Colantonio.
Puis, il va entreprendre un voyage vers Bruges, pour ce qui sera la quête de sa vie, le secret de la peinture à l'huile, technique découverte par Jan Van Eyck.
Il faudra à Antonello beaucoup de courage tout au long de ce voyage de trois longues années. Il devra vivre dans la crainte des bandits, des soudards, des mercenaires et travailler dans les ateliers pour poursuivre son voyage et atteindre Bruges.
Sa grande détermination sera couronnée de succès. Ce voyage changera la conception de la peinture en Europe et rapprochera les Pays Bas et l'Italie.
Antonello apportera , le premier, à la peinture italienne, la splendeur et la pérennité de la peinture à l'huile et sera, à jamais, célébré avec une immense dévotion par les artistes.
Puis, l'auteur nous transporte à Florence, d'ateliers en ateliers, aux côtés des génies de la peinture et de la sculpture, Léonard de Vinci, Michel Ange, Rafael, Sandro Botticelli, Bramante .....
Cette intense période de création fut financée par les grandes familles de mécènes italiens, par l'église et parfois par les royautés européennes.
On comprend tous les liens qui unissaient les peintres aux hommes politiques, aux banquiers et au pape et surtout la violence de l'époque.
Au fil des pages, nous redécouvrons les œuvres de chacun en nous imaginant la vie quotidienne à cette époque.
Nous souffrons avec Michel Ange, collé à la voute de Sixtine. Au sommet de son art, loin de toute influence, pour rendre gloire à Dieu, l'œuvre de la chapelle va devenir pour les siècles futurs, l'une des merveilles de l'histoire.
Nous tournons , page après page, les carnets de Vinci qui nous révèlent ses études sur la pesanteur, sur la géométrie, qui occupaient la majeure partie de ses journées.
Nous percevons les contradictions de Sandro Boticelli quant à la pureté de l'art, sa peur de Savonarole, le prêcheur de l’Apocalypse.
Nous côtoyons également, Machiavel, Erasme, les Médicis, Ludovic Sforza, les Orsini .....
Cet ouvrage historique est le portrait d'une époque charnière difficile, violente, mais dont les génies ressuscitent à chaque fois qu'un être vivant admire un tableau ou une pierre sculptée.
Quelle est plus belle récompense que la postérité ?
Martine
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