Bienvenue dans mon Univers

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AUX ETATS UNIS LES PEUPLES AUTOCHTONES PAIENT UN LOURD TRIBUT

Navajo

Des Navajos arrivent à un point de distribution d'eau et d'aliments le 20 mai 2020, à Casamero Lake, Nouveau-Mexique. © Mark Ralston/AFP

 

 

La nation navajo concentre le plus fort taux d’infection au coronavirus du pays. Au-delà de la situation sanitaire alarmante, la crise est aussi économique. Avec la fermeture des casinos et l’arrêt brutal du tourisme, les tribus ont perdu leur principale source de revenus.

 

La Nouvelle-Orléans (États-Unis), correspondance.– La mesure drastique est unique aux États-Unis. Depuis la mi-avril, chaque week-end, un couvre-feu de 57 heures est imposé aux résidents de la nation navajo, le plus grand territoire amérindien du pays, qui s’étend sur trois États (Utah, Nouveau-Mexique, Arizona).

 

 

Les deux derniers couvre-feux ont été les plus stricts : les commerces alimentaires sont restés fermés, les salariés du secteur médical et du gouvernement tribal étaient les seuls autorisés à se déplacer.

 

Le reflet d’une situation qui s’aggrave. « J’ai peur qu’une large partie des habitants originels de ce pays meure à cause de ce virus », alerte Tyrone Whitehorse, un membre de la tribu.

 

Les dernières données liées au Covid-19 vont dans le sens de son analyse.

 

La nation navajo est désormais en pourcentage le territoire le plus affecté par le coronavirus aux États-Unis. Elle comptabilise plus de 4 840 cas positifs et 158 décès pour une population proche de 175 000 habitants. 

 

 

Les explications à ce constat sont multiples. Le territoire navajo est un désert aride où l’eau est un bien rare. Près de 40 % des habitants n’ont pas accès à l’eau courante.

 

Certaines familles doivent parcourir plus de 40 kilomètres pour s’en procurer. « Il est difficile de se laver les mains de manière fréquente quand vous vivez avec des réserves et que vous comptez chaque goutte », analyse Tyrone, titulaire d’un diplôme en santé publique.

 

 

La nation navajo est aussi un désert médical. Une douzaine de centres médicaux peu équipés parsème un vaste territoire équivalent à la superficie de l’Irlande.

 

 « Un de mes amis atteint du coronavirus est mort. Lorsque son état s’est aggravé, ses proches n’ont pas réussi à l’amener à temps à l’hôpital, se désole Tyrone, dont l’histoire familiale éclaire une autre difficulté. 

 

J’ai grandi avec mes grands-parents, mes parents. On vivait tous dans la même petite maison. Ce modèle d’habitat multigénérationnel, encore très présent, rend impossible le respect des règles de distanciation sociale », explique-t-il.

 

 

Quant au manque de réseau téléphonique et d’Internet sur une grande partie du territoire, il complique la communication des gestes barrières. « Il n’y a que le bouche-à-oreille ou les radios locales qui sont efficaces, détaille Tyrone, qui vit désormais dans l’Utah, en dehors de la réserve. 

 

Moi, dès que j’ai pu, j’ai averti ma grand-mère. » Un acte qui symbolise l’importance des aînés chez les Amérindiens, peuple de tradition orale. « Ils sont les gardiens de la mémoire des tribus à travers les histoires qu’ils connaissent et racontent », précise Tyrone, membre de l’association Protect Native Elders, qui se bat pour préserver cette riche culture malgré la pandémie actuelle.     

 

 

Face à la situation compliquée, Tyrone n’attend rien du gouvernement fédéral. « Nous, les Amérindiens, avons appris à ne pas compter sur eux », répète-t-il d’une voix résignée. En revanche, les Navajos bénéficient d’aides extérieures. Plusieurs organisations non gouvernementales interviennent pour les soutenir.

 

 

Parmi elles, Médecins sans frontières (MSF), qui a déployé, fin avril, une équipe de sept personnes dans les villes de Kayenta et Gallup.

 

 « La situation est inquiétante. C’est une crise de magnitude énorme », analyse Carolina Batista, la médecin responsable de l’opération pour MSF.

 

Il faut dire que la santé fragile des Navajos, reflet d’une précarité criante, amplifie les risques. « De nombreux habitants souffrent de diabète, d’obésité et d’hypertension, des facteurs qui exposent davantage au risque mortel du coronavirus », éclaire la doctoresse d’origine brésilienne.

 

 

Habituée à travailler avec les tribus d’Amazonie, elle retrouve des similarités dans son intervention auprès des Navajos : « Beaucoup ne parlent pas anglais. En termes de prévention, il faut adapter notre message. On s’appuie aussi sur les chefs locaux pour transmettre notre message. » 

 

Outre ce travail d’éducation, MSF propose des formations aux équipes de santé locale. « On assure aussi une logistique humanitaire en distribuant des kits comprenant de l’eau, des masques, du gel hydroalcoolique », complète Carolina Batista, ravie de l’accueil qui a été réservé à son équipe.

 

En dehors des Navajos, d’autres tribus, comme les Pueblos (Nouveau-Mexique), les Cherokees (Oklahoma) ou les Apaches (Arizona), sont touchées par le Covid-19.  

 

 

Au-delà de l’impact immédiat concernant la situation sanitaire, le coronavirus risque d’avoir des répercussions bien plus profondes sur la fragile situation économique des tribus indiennes.

 

Un élément l’illustre : la fermeture des casinos, principaux pourvoyeurs d’emplois et de taxes pour les gouvernements tribaux. Plus de 40 % des 574 tribus indiennes reconnues par le gouvernement fédéral possèdent un casino sur leur réserve.

 

Ces derniers avaient rapporté près de 18 milliards de dollars (un peu plus de 16 milliards d’euros) de taxes en 2019. Fermés depuis mi-mars, ils ne rapportent plus d’argent.

 

 

Dans le Wyoming, les Arapahos ont même transformé leur casino en site de quarantaine pour les malades. 

 

« Les rentrées fiscales ont été réduites à zéro pour certains gouvernements tribaux. Ils n’ont plus assez d’argent pour financer les centres de santé ou les services de protection de l’enfance », s’inquiétait dans un rapport paru mi-avril Joseph Kalt, codirecteur du département d’études sur le développement économique des Indiens d’Amérique à l’université de Harvard.

 

 

L’arrêt du tourisme national et international est aussi une variable qui aggrave la situation.

 

Le superbe panorama de Monument Valley ne génère plus de revenus pour les Navajos.

 

La fermeture du Skywalk, passerelle au sol transparent qui surplombe le Grand Canyon, a engendré d’énormes pertes financières à la tribu Hualapai, propriétaire du site.

 

 « La situation dramatique actuelle n’a pas d’équivalent pour les Amérindiens, si ce n’est celle de l’extermination des troupeaux de bisons au XIXe siècle », écrit dans son rapport Joseph Kalt.

 

Pourtant, les huit milliards de dollars déjà promis aux Amérindiens par l’administration Trump tardent à renflouer les comptes des tribus.

 

À tel point que certaines d’entre elles ont entamé une action en justice pour dénoncer ce délai. C’est une nouvelle illustration des relations toujours tendues entre les peuples autochtones et les autorités fédérales.  

 

Source : Médiapart

 


indiens

 

HOMMAGE AUX INDIENS D’AMERIQUE

 

 

Le ciel est notre père et la terre notre mère,

 

Montagnes et collines, colonnes de nos corps,

 

Les ruisseaux nos artères ou coule notre sang.

 

Dans le cercle de vie qui nous baptisa frères,

 

Sont nées bien des Tribus aux multiples penchants,

 

Mais langage des signes, savoir originel,

 

Potlatch et Chinook célèbrent leurs grandeurs.

 

 

 

 USEN  nous a crées, il nous a tout donné,

 

De la terre, le soleil, du Kamass, des bisons,

 

Nous débitions des cèdres pour construire nos maisons,

 

Où nos mâts totémiques tutoyaient l'horizon.

 

Nous creusions, décorions  de grandes embarcations,

 

Pour remonter les fleuves et pêcher le saumon.

 

 

 

 

Nous vivions isolés de toute humanité,

 

Du détroit de Behring à l'Isthme de Panama,

 

Les immenses espaces nourrissaient par milliers,

 

Pueblos et  Comanches dans la paix et sans loi.

 

 

 

 

 

Pour certains de mes frères, une vie sédentaire,

 

Fidèles en toute chose à l'esprit de leur mère,

 

Les chasses estivales en direction des plaines,

 

Tandis que Pénélopes tissent  toute la laine.

 

Puis le retour chez eux pour récolter l'hiver.

 

 

 

 

D'autres frères, nomades, conduisent  les troupeaux,

 

Ils dressent leurs tipis et échangent des peaux.

 

Cavaliers émérites ils traversent le temps,

 

Pour siéger au conseil des Sages ascendants.

 

 

 

Dans le murmure de l'eau est la voix de mon père,

 

Elle porte nos canoës et nourrit nos enfants,

 

Elle me dit le respect pour toutes créations,

 

Elle dicte ma conduite, définit ma mission.

 

  

 

La terre n'est pas à moi, elle ne m'appartient pas,

 

Peut-on vendre le ciel  chaleur de l'atmosphère,

 

Le ressac des vagues ou la brume légère.

 

Et comment acheter la mélodie  du vent,

 

Qui frôle en chantant surface de l'étang,

 

Ou  l'air ce bien précieux que tous partageons,

 

L'arbre, la bête et l'homme alors que nous naissons.

 

 

 

 

 Moi et lui ….. l’Homme Blanc

 

 

Puis il a navigué  sur le grand océan,

 

Pour découvrir mon peuple, un autre continent,

 

Nos îles enchanteresses et ses gentils sauvages,

 

Attirent caravelles, voyageurs sans bagage.

 

 

 

D'eux, nous  sommes  curieux, amicaux et serviables,

 

Nous offrons poteries, couvertures et retables.

 

 

 

 

Mosaïque de langues et de populations,

 

Ciel et Terre, nos parents, étaient notre  nation,

 

Nous voulions conserver notre mode de vie,

 

Avant- garde du monde nous étions les premiers,

 

Mais de cet univers, ils voulurent nous gommer.

 

 

 

 

A leurs yeux nous ne sommes qu'un peuple de barbares : 

 

« De tous ces misérables, il faut sauver les âmes,

 

De dense obscurité faire naître la lumière,

 

Effacer litanies, chants sacrés de leurs pères,

 

Bafouer leurs idoles, louer le Dieu vivant,

 

Réduire  leur histoire au simple  temps présent »

 

 

 

 Alors ….

 

 

Ils raptent nos enfants  pour les scolariser,

 

Par la force, peu à peu, les détribaliser,

 

De leur identité  gratter l'impureté.

 

Pour la première fois ont coupent leurs cheveux,

 

Vêtus d'un uniforme ils offensent leurs dieux,

 

Soumis à la doctrine, rejet de leur passé,

 

Dotés d'un nouveau nom  leur faire tout oublier.

 

 

 

 

Sous couvert de la foi  propagent l'esclavage,

 

Moquant notre  innocence nous réduisent au servage,

 

Nous enseignant l'alcool, porteurs d'épidémies,

 

Récitant «  Notre Père » ils déciment la vie.

 

 

 

 

Créant moult comptoirs qu'ils « disent » administrer,

 

De la traite des fourrures ils voudront s'emparer,

 

En bloquant  l'Outaouais, mes frères les Iroquois,

 

Réserveront castors aux seuls « coureurs des bois »

 

 

 

 

Légifèrent, convertissent, punissent rébellion,

 

« La Land Ordinance » agite ses démons,

 

Coupe l'Ouest en damier pour mieux l'or exploiter,

 

Encadre de nos terres les appropriations.

 

Noyés dans la poussière des tirs à munitions,

 

Quelques volées de flèches pour unique bastion,

 

Protégeant notre mère vaillamment nous luttons.

 

 

 

 

Mon peuple est  déplacé, déporté, exilé,

 

Sur les pas de l'exode s'allongent nos ainés,

 

En repoussant sans cesse frontières de l'omission,

 

Sur la piste des larmes ils graveront mon nom.

 

 

 

Les conflits qui opposent les puissances d'Europe,

 

Vers nous, le Nouveau Monde, s'étendent  et puis galopent.

 

Les zones d'influence colorées de drapeaux,

 

Placent nos existences entre enclume et marteau,

 

Semant  parmi les miens  fratricides et chaos.

 

 

 

Dans  cette guerre civile où nous sommes étrangers,

 

Un quart de notre peuple sera exterminé,

 

Devant les revenants des camps de réfugiés,

 

Où Nordistes et sudistes sont toujours divisés,

 

Ne s'étendent que ruines et pays dévasté.

 

 

 

 

Pourtant les Cinq Tribus dites « civilisées »

 

Rassemblent le bétail et plantent des vergers,

 

Exigeant  des traités et quelques annuités,

 

Elles  ouvrent des écoles pour tout recommencer.

 

 

 

 

Mais bien d'autres batailles devront être menées,

 

Par le Cheval de Fer  et de nouveau spoliés,

 

Hypothéquant nos terres pour financer ses lignes,

 

« La Katy » les spécule  entérinant les crimes.

 

 

 

 

Ce tout nouveau trafic perturbe les migrations.

 

Pour le gain, le profit ou l'alimentation,

 

C'est un massacre en masse des troupeaux de bisons,

 

Qui multiplie les lunes de nos lamentations.

 

 

 

 

Désespoir et colère devant la destruction,

 

Des bêtes nos âmes si pures , de notre religion,

 

Menacés dans l'essence même de l'existence,

 

Comment demeurer calmes  et maîtres de nos sens.

 

 

 

Nous n'aurons d'autre choix que nous assimiler,

 

Prisonniers des réserves où nous seront parqués,

 

Nous signons des accords qu'ils violent impunément,

 

En foulant à nos pieds  décrets et règlements.

 

 

 

 

De chagrin, de tristesse, mes frères s'endormiront,

 

Privés de liberté et du chant des saisons.

 

Nous étions multitude, réduite à quelques ombres,

 

Hantant Pères Pèlerins pleurant sur les décombres.

 

 

 

 

Dans le murmure de l'eau est la voix de mon père :

 

« Les cendres de nos ancêtres  sont foulées par nos pieds,

 

Toutes les choses entre elles ici-bas sont reliées,

 

L'homme n'a pas tissé la toile de la terre,

 

Il bâtit de son fil un travail délétère,

 

Relève-toi mon fils, écris notre passé,

 

Conjugue les présents pour mon éternité »

 

 

 

 

Dans le murmure de l'eau j'ai entendu ta voix,

 

 Dors  du sommeil du juste  Père ne vois-tu pas,

 

Ce  chef  Lakota, hautain, le bras tendu,

 

Désigne dans le geste nos terres redevenues,

 

Et  sculpte dans la roche le chemin parcouru.

 

 

 

 

Pléiade d'étendards vénère ton mémorial,

 

Respectant  les Black Hills et nos cérémonials.

 

Nos chants, notre culture honorent  les Anciens,

 

Pacifistes guerriers, Immortels  Indiens,

 

Unis sous la bannière du peuple Américain.

 

 

Martine

 



27/06/2020
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