Des milliers d'Egyptiens euphoriques

Quelques milliers d'Egyptiens euphoriques étaient toujours
rassemblés samedi à l'aube sur la place Tahrir au Caire, au lendemain de
la démission du président Hosni Moubarak, chassé par la rue, a constaté
une journaliste de l'AFP.
Sur le pont menant à l'une des entrées de
la place Tahrir, symbole de la contestation populaire qui a chassé M.
Moubarak après près de 30 ans de règne, un groupe de jeunes dansaient,
arborant des drapeaux égyptiens et arrêtant les voitures pour féliciter
les conducteurs.
"Ô matin de la victoire", s'écriait l'un d'eux avec un grand sourire.
Sur
la place, certains dormaient encore au petit matin mais beaucoup
d'entre eux avaient passé toute la nuit éveillés à célébrer.
Certains
avaient la voix enrouée tellement ils avaient crié de joie après
l'annonce que M. Moubarak démissionnait et remettait les pouvoirs à
l'armée.
Des tanks étaient toujours postés à certaines entrées de la place, comme durant les plus de deux semaines du soulèvement.
Plusieurs
groupes de jeunes se réchauffaient auprès d'un feu improvisé, tandis
que d'autres applaudissaient des militants sur une tribune appelant à la
poursuite du "combat" en vue d'une Egypte "démocratique".
"C'est la fête, nous sommes nés de nouveau", s'écriait Oussama Toufic Saadallah, un ingénieur agricole de 40 ans.
"C'est
la fin de l'injustice! Nous étions en retard par rapport à d'autres
pays, maintenant, nous avons une valeur aux yeux de l'étranger, du monde
arabe", déclarait-il à l'AFP, les yeux brillant d'émotion.
"Nous
voulons que tous les prisonniers politiques soient libérés", ajoutait
cet homme, qui dit avoir été détenu la semaine dernière pendant quatre
jours par la police militaire.
L'annonce de la démission de M.
Moubarak, 82 ans, est intervenue au 18e jour de révolte populaire, alors
que plus d'un million de personnes manifestaient contre lui à travers
l'Egypte.
La puissante armée égyptienne, désormais maître du jeu dans
le pays le plus peuplé du monde arabe, a assuré qu'elle ne souhaitait
pas se substituer à "la légitimité voulue par le peuple".
Mohamed
Rida, 26 ans, espère la formation rapide d'un "gouvernement civil".
"Nous attendons un nouveau communiqué de l'armée. Nous ne voulons pas
être gouvernés par des militaires. Nous aspirons à un gouvernement de
coalition avec des gens expérimentés", a-t-il dit.
AFP
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