L'ECOLE DE MON ENFANCE
Ce poème est dédié à Zoubida, mon amie d'enfance,
( assise près de moi sur cette photo)
bien trop loin de moi maintenant, en retraite à présent,
Professeur d'Anglais au Lycée Français d'Alger
durant toute sa carrière.
L'école de mon enfance
C'est au coup de sifflet qu'ils s'étaient alignés,
La première des règles qu'ils devaient observer,
Les garçons d'un côté et les filles de l'autre,
Marchant en rang par deux, tous vêtus de leurs biaudes.
La leçon de morale, rituel séculier,
Précepte d'une histoire débutait la journée,
Puis lecture et calcul, musique et poésies,
Leçons et punitions rythmaient leurs heures de vie.
Trésors des cartables, portes-plumes et plumiers,
Eponges et buvards, ardoises, craies colorées,
Rangés dans leurs pupitres ou près d'eux alignés,
Ils gigotaient le doigt en l'air,
Pour étaler leur savoir-faire.
C'était jour après jour, qu'écoliers appliqués,
Petites têtes penchées sur les pleins et déliés,
Les plumes Sergent Major trempées dans l'encrier,
Ils notaient leurs acquis au cœur de leurs cahiers.
Devant le tableau noir, objet de cauchemar,
Où la règle de l'art était d'être bavard,
Combien n'ont pas senti les larmes aux yeux monter,
Et leurs joues s'embraser de s'entendre muet.
Et puis enfin venu, le temps récréation,
Ou les cris et les rires gommaient conjugaison,
Marelle et osselets, billes et cordes à sauter,
Concédaient quelque oubli au zéro en dictée.
C'est dans la discipline, le respect et l'honneur,
Que de classes en années, ils devenaient des grands,
Enseignement divin et amour du labeur,
Commuaient galopins en adultes savants.
MARTINE
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