Bienvenue dans mon Univers

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LA FUITE DANS L'IMMORTALITE - STEFAN ZWEIG

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Cupides ou assoiffés de reconnaissance, rois de l'improvisation ou adeptes du risque zéro, soutenus par toute une nation ou pourchassés - peu importe, les deux curieux aventuriers qu'on va suivre, héros "malgré soi", explorateurs aussi flamboyants que pathétiques des derniers espaces vierges de la planète, reflètent la fragilité de l'être humain et requièrent toute notre bienveillance.

 

Héros, ils le sont devenus, l'un par volonté, pour sauver sa peau, et l'autre par accident, en mourant ; mais l'un comme l'autre, Vasco Núnez de Balboa qui, au XVIe siècle, découvrit l'océan Pacifique, comme le capitaine Robert Scott qui, quatre cents ans plus tard, rejoignit le pôle Sud, ont dû choisir, à un moment, leur destin.

 

C'est tout le génie de Stefan Zweig que de nous faire vivre cet instant précis où une existence bascule et de nous persuader que ce héros-là, ce pourrait être nous

 

Source : Amazon

 

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Représentation de Vasco Nuñez de Balboa dans l’ouvrage de Frederick Albion Ober, en 1906.

Vasco Nuñez de Balboa

 

 

25 septembre 1513. En arrivant au sommet d’une montagne, Vasco Nuñez de Balboa se rend-t-il compte de l’importance de sa découverte dans la géographie de la planète d’alors ?

 

Sous ses yeux, s’étale une forêt, mais surtout en arrière-plan, une immense étendue d’eau. Le trentenaire vient de découvrir par sa face orientale une mer inconnue des Européens jusqu’alors. Il lui donne le nom de Mer du Sud. Il s’agit en fait du Pacifique, plus grand océan du monde, qui sera renommé ainsi par Magellan moins d’une dizaine d’années plus tard. 

 

Qui est ce fameux Vasco Nuñez de Balboa ? Né vers 1475 à Badajoz dans le sud ouest de l’Espagne, il s’embarque avec Rodrigo de Bastidas – qui avait participé quelques années plus tôt au voyage de Christophe Colomb – et découvre ainsi l’isthme de Panama, qui relie Amérique du Nord et du Sud, vers 1500. On retrouve sa trace sur l’île de Saint-Domingue, qui s’appelle alors Hispaniola.

 

Là, on sait qu’il exploitera une terre avec les premiers gains amassés lors des explorations, mais qu’en 1510, il est obligé de quitter l’île, caché dans une voile de navire, pour fuir ses créanciers.

 

Il débarque de nouveau sur le continent américain, via les côtes de la Colombie actuelle. De fil en aiguille, il parvient à fonder une colonie, la première permanente de la Tierra Firme, puis est nommé gouverneur de la région. 

 

 

Une mer avec de l’or et des perles

 

Comment et pourquoi se dirige-t-il vers l’océan Pacifique ? Ce conquistador parcourt l’isthme de Panama. Il rencontre des tribus, en soumet par la force. 

 

Avide d’or, « il apprend alors par le fils d’un chef indien l’existence d’un endroit un peu vague dont les habitants échangeaient avec lui des perles et de l’or contre des tissus et des prisonniers » explique Annie Baert, docteur en Études ibériques qui a effectué de nombreuse recherches sur les explorations espagnoles dans le Pacifique

 

 

 

Vasco Nuñez de Balboa, décrit comme courageux et proche de ses hommes, organise donc une expédition.

 

Le 1er septembre 1513, il se met en route avec 800 hommes, dont 190 soldats, à bord d’un brigantin et neuf plus petites embarcations.

 

Si la distance parcourue entre Atlantique et Pacifique est de moins de 250 kilomètres, il doit affronter une végétation dense, les insectes et le climat d’Amérique Centrale. « Cette traversée s’est faite surtout à pied  (douze jours de marche) et par le fleuve Chagres », reprend Annie Baert. Ce fameux 25 septembre, il aperçoit donc cette mer, dans laquelle il trempera les pieds quelques jours plus tard. 

 

 

Balboa ne profitera pas bien longtemps de sa découverte

 

Le conquistador explorera ensuite la région quelques semaines avant de repartir à l’est pour préparer une nouvelle expédition, avec des bateaux capables de naviguer sur le Pacifique.

 

Quatre ans plus tard, après avoir transporté les navires en pièces détachées depuis les rivages de l’Atlantique, le voici de retour sur ceux de la Mer du Sud qu’il peut enfin parcourir à sa guise. Enfin très peu de temps :  trahi par son beau-père, il finit décapité en 1519.

 

Cruel ? Vasco Nuñez de Balboa, qui a donné son nom à des parcs, des rues mais aussi la monnaie du Panama, n’était pas non plus un enfant de choeur : « Il a fait dévorer vivants des Indiens accusés de sodomie. Une telle réaction trouve son origine dans la rencontre entre les Espagnols et les indigènes en question. À leur arrivée à la cour du souverain de la région qu’il tentait de conquérir, Balboa et ses hommes découvrent le frère du roi ainsi que des courtisans qui se vêtent comme des femmes. Horrifié par de telles coutumes, le conquérant fait déchirer par ses chiens une quarantaine d’entre eux », écrit par exemple Grégory Wallerick, qui a consacré un ouvrage à la découverte des Amériques (La Conquête des Amériques, Éditions Ellipses). 

 

 

La carte du monde se complète

 

La découverte de Vasco Nuñez de Balboa confirmera en tout cas les intuitions du cartographe Martin Waldseemüller en 1507 : Christophe Colomb n’avait pas accosté aux Indes et il existe un autre océan. Un certain Magellan se chargera de continuer à le démontrer dès 1520 en pénétrant sur le Pacifique via le sud du continent américain.

 

 

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Robert Falcon Scott

 

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L'expédition Terra Nova de Robert Falcon Scott (Royaume-Uni)

 

 

 

L’expédition Terra Nova, officiellement la British Antarctic Expedition 1910, est la troisième expédition britannique en Antarctique au XXe siècle, et une des plus marquantes de l'âge héroïque de l'exploration en Antarctique (1895-1922).

 

Menée entre 1910 et 1913 par Robert Falcon Scott aux fins de recherches scientifiques et d'explorations géographiques, et surtout d'offrir le pôle à la couronne d'Angleterre, elle se termine tragiquement.

 

Scott a mené auparavant l'expédition Discovery en Antarctique de 1901 à 1904.

 

Cette fois, l'objectif principal, tel que l'exprime initialement Scott, est « d'atteindre le pôle Sud et de garantir à l'Empire britannique l'honneur de cette première ».

 

Bien qu'il s'agisse d'une initiative privée, elle jouit de la bénédiction officieuse du gouvernement britannique — qui a participé pour moitié aux frais —, de l'Amirauté et de la Royal Geographical Society.

 

 

L'expédition tire son nom du navire Terra Nova chargé de la transporter. Elle réalise son programme scientifique, explore la Terre Victoria et la chaîne Transantarctique, mais échoue dans sa tentative d'exploration de la Terre du Roi-Édouard-VII.

 

 

Le Norvégien Roald Amundsen menant de son côté une autre expédition d'exploration, celle de Scott prend l'allure d'une course pour atteindre le pôle Sud.

 

L'expédition de 65 hommes permet à une équipe réduite de cinq personnes d'atteindre le pôle le , mais ceux-ci constatent que l'équipe d'Amundsen les a précédés de plusieurs semaines. Tout le reste, y compris la performance d'Amundsen, est ensuite éclipsé par la mort de Scott et de ses compagnons lors de leur retour,tous vont mourir d'épuisement, de faim et de froid.

 

 

Leurs notes et journaux, retrouvés huit mois plus tard par une équipe de recherche, permettront de comprendre les détails de leur histoire. Différentes hypothèses seront envisagées sur les causes de la tragédie, et des controverses se feront jour sur la personnalité de Scott.

 

 

 



08/06/2019
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